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Les modes de fusion des calques, explications un peu détaillées.


Mao Mornity

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J'ai eu le cas récemment d'un de mes proches qui s'était retrouvé avec une incohérence dans son paint. Malheureusement je n'arrive pas à me souvenir du contexte. L'explication venait du fait que comme il avait toujours peint en tradi, il n'envisageait pas une seconde que son logiciel était forcément lié à des notions de lumière. Je me souviens lui avoir répondu que c'était parce qu'il peignait de la lumière et que le logiciel simulait le pigment. Ce n'est pas si évident que ça finalement parce que ça crée des contradictions entre ce que l'artiste lambda a l'habitude de percevoir et ce qu'il se passe effectivement côté logiciel.

Après je me posais la question, au moment du blending si je veux faire comme sur papier, mélanger du cyan et jaune pour obtenir du vert (un vrai vert pas une demie-teinte mal foutue) ou bien à l'inverse, jouer avec la synthèse additive, du rouge et vert pour obtenir du jaune, je suppose qu'il faut changer le mode de fusion du brush. Est-ce que c'est pertinent de raisonner comme ça ? Je vois plus ça comme une souplesse d'esprit ou un exercice de style par rapport à d'autres formes de raisonnements comme raisonner en couches ou bien ne pas raisonner du tout d'ailleurs.

Ça m'a pris trois heures aussi de déterminer ce qu'était un cyan sur écran pcq il n'y a pas qu'une seule réponse possible.

@Spartan de DPSchool je me permets de te taguer parce que je me dis souvent que à part des gens comme Mao qui vont se donner à fond dans les logiciels, les débutants et même des niveaux plus avancés ont tendance à éluder totalement la question. Certainement parce que c'est trop technique et pas très artistique a priori, mais ça me paraît assez fondamental finalement de bien faire comprendre que le comportement de la couleur sur écran n'a rien à voir avec celui sur papier, c'est même radicalement différent. Justement parce qu'on oppose synthèse soustractive et synthèse additive on pense que l'un est le revers de l'autre. En fait pas du tout. Comme les logiciels mélangent tout CMJN et RVB, ça fait une grosse soupe imbuvable que tout le monde a envie de fuir.

Si a un moment vous avez l'occasion de réfléchir à une pédagogie autour de ça. Comme souvent aussi de l'autre côté on a le droit à "j'ai dessiné et peint un super truc mais au moment de l'imprimer je n'ai que 72dpi qui fait 10cm sur 3cm du coup je ne peux rien en faire" ou bien "j'ai créé un fichier de 600px par 500px est-ce que je peux l'afficher en hd quand même ?". À mon avis il manque un truc sur le traitement de l'image. Après ce n'est que mon opinion. Ce serait surtout pour intéresser, initier, rendre le truc abordable plutôt que de faire un truc ultra technique. Il y a déjà beaucoup de docs à ce sujet mais les tout le monde n'ira pas voir par peur de ne pas se sentir capable ou compétent

Modifié par mass_

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@mass_ j’ai l’impression que tu mélanges les modes de fusion qui servent à modifier le painting avec les deux modes de reproduction de la couleur par un procédé vidéo et l’autre l’imprimerie ? Pour le cyan tu as une référence Pantone…

Mais je suis d’accord avec toi sur le fait qu’une partie des cours soit dédiée à la préparation d’un fichier en vue d’une impression serait la bien venue. 
 

Un bon ouvrage : la couleur imprimee mode d'emploi dominique legrand (professeur à Estienne Paris (il date un peu mais à l’avantage d’être clair)

Modifié par Neuf150

SketchBook.app sur MacBook Pro (13 pouces mi-2012 et M2) et iPad Pro.

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Pour le cyan, c'est parce que je cherchais en mode de fusion comment simuler une synthèse soustractive. En partant de quel cyan.

Je pense que ce qui est difficile, pas tellement pour moi mais quand tu parles aux gens qui ne savent pas, c'est d'expliquer pourquoi l'impression se comporte différemment de tout ce qu'on peut faire sur écran. Je parlais plutôt de pédagogie pour expliquer justement le raisonnement sur écran et comment apprendre à raisonner sur l'impression d'un fichier. Parce que c'est trop bête de terminer un paint en se disant "finalement j'ai envie de l'imprimer" et de s'apercevoir que ce n'est pas possible ou que le rendu est décevant. La destination du fichier c'est important aussi.

Pour l'impression tu as le cyan pur ça c'est facile, mais si tu cherches à faire un cyan sur écran, tu as plusieurs possibilités qui ne tiennent absolument pas compte de l'impression. Le logiciel te permet de raisonner plus loin que l'impression et ce n'est pas simple de raisonner sur les deux en même temps. Le système Pantone c'est bien mais ça coûte cher et n'est pas représentatif du cyan de ton imprimante. L'écran est capable de t'afficher un nombre de couleurs exorbitant (il me semble entre 69 milliards et 281 000 milliards) sachant qu'un œil aguerri ne peut en distinguer qu'entre 20 000 et 30 000. A l'impression on ne peut imprimer plus de couleurs que ce que les pigments permettent (et certainement pas autant que sur écran)

Mais bon évidemment on sort largement du cadre des modes de fusion évoqué dans l'article ci-dessus. Une idée en entraînant une autre, désolée @Mao Mornity😖

Modifié par mass_

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Comme tu dis on sort de la fusion @mass_car si on est dans le paint, que ce soit en choisissant directement une couleur dans la gamme des cyans, ou en fusionnant n'importe quelle TSL par une autre qui donnera une couleur de la gamme des cyans, il n'y aura aucune différence, il n'y a pas une couleur qui est possible en directe par rapport à l'indirecte et vice versa. C'est juste une façon de bosser.

Par contre pour l'impression on parle d'espace colorimétrique et là les choses diffères, car oui du papier ça fait pas de lumière donc faut bien composer avec. En vrai aujourd'hui ça sert plus a grand chose de se prendre la tête sauf projet particulier. Il suffit de vérifier son format d'épreuve dans Photoshop pour voir si ça passe, et au pire faire une petite courbe de niveau ou autre pour adapter un peu.
La plupart des imprimeurs bossent très bien en leur balançant du RVB. Quand on prends une photo avec son appareil numérique pour en faire des posters ou autres, c'est pas du CMJN hein, donc ils savent très bien faire normalement.
Dernière chose, sur Photoshop à côté de ton sélecteur de couleur et des petits carrés de sélections, tu as parfois un petit panneau danger qui s'affiche. Ce panneau selon le cas te prévient que la couleur que tu utilises est hors espace d'impression, ou hors espace web, on le sait en passant la souris dessus. Donc tu peux facilement vérifier si une couleur passe au print offset ou non en pipetant les zones qui te paraissent douteuses dans un painting à la fin. En général se sont les zones très sombres, et les valeurs très saturées.

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