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Je veux y arriver


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Bonjour à tous

Je me suis récemment inscrite à ce forum dans plusieurs buts différents et notamment dans le but de m’exprimer avec des personnes qui pourraient peut-être me comprendre. En effet cela fait déjà plusieurs années où je vis dans le doute chaque jour, tous les amis que j’avais à l’école ou dans mon entourage sont partis. À la Réunion c’est commun à tous les jeunes une fois le bac terminé ou les études supérieures finies, quasiment tous partent en France pour trouver du travail.

Mon école n’était vraiment pas la meilleure des écoles j’ai passé 2 ans à travailler sur un jeu vidéo qui n’a jamais vu le jour car à la fin du projet je me suis retrouvée seule, avec pas assez de connaissance en code pour le programmer moi-même. (Je précise qu’il y avait rarement des professeurs et les élèves présents jouer aux jeux vidéo mais, ne les fabriquait pas. Notre salle de cour était l’endroit où les gens se rassemblaient pour faire la fête même pendant les heures où nous étions censé étudier.

Après mon master et une longue période de problème personnel, j’ai eu mon premier boulot à la Réunion mais, ça a été une période difficile de ma vie. J'étais tout le temps angoissé, stressé c’était la première fois que j’étais soumise à une deadline. Je ne pouvais pas m’empêcher de me comparer aux autres. J’ai ensuite perdu ce travail à cause des événements liés aux gilets jaunes, le studio avec lequel on bossait, trouver que l’on prenait trop cher et que l’ont avancé pas assez vite ,du coup, ils ont transférés tout ailleurs.

 

J’ai ensuite postulée pour un autre boulot, mais, au premier abord ils m’ont dit que je n’étais pas faite pour ce travail, ils m’ont fait passés plusieurs tests. J’ai eu ma première dépression, je pleurais H24. J’étais aux bords du gouffre. Le manque de confiance en moi depuis la fin des études n’avait jamais été aussi grand. J’ai quand même poursuivi, je n’avais pas les meilleures scènes, c’était frustrant, je voulais faire mieux, m'améliorer, mais, j’étais trop lente mes collègues étaient beaucoup plus rapide. J’ai découvert ensuite que j’avais une maladie incurable (Tout le stress que j’ai accumulé doit y être pour quelque chose )

Ensuite mon conjoint a décidé d’aller au Japon, apprendre le japonais pendant un an pour y trouver du travail par la suite.

Et me voilà maintenant, perdu dans cet océan d’incertitude, je manque toujours de confiance en moi et l’anxiété ne m'a pas quitté. Mais j’écris parce que je veux m’en sortir , je veux réussir malgré tout je veux vaincre sa et m’épanouir professionnellement. J'ai toujours été une personne qui s’intéresse à énormément des choses à la fois.

J’aimerais faire des jeux vidéo, de la bd, des courts métrages d’animation, des livres pour enfants, des cahiers de coloriage. des t-shirts , des stickers etc...

Fin voilà maïs, je ne sais pas encore vers quoi mon style tant. Je sais pas non plus en quoi je suis vraiment doué. Je ne me sens pas légitime, je pense ne pas avoir le niveau,surtout pour le Japon en ce moment.

J’ai un gros soucie aussi dans ma situation actuellement, je n’arrive pas à me détendre. Je dois constamment travaillait sur quelque chose, faire des activités professionnelles. Faire du sport, lire un simple livre, ou jouer aux vidéos, je ne peux plus me détendre sans avoir des remords et regretter le temps perdu au divertissement alors que j’aurais pu accorder ce temps à travailler.

Est-ce que vous avez déjà le même genre de situation? Comment sortir la tête de l’eau ? Prendre confiance en soi? Réussir à rentrer dans le métier?

Peut être que je vois trop les choses en noir.

Voilà mon histoire, dites-moi ce que vous en pensez, si vous avez vécues des choses similaires.

En tout cas je vous remercie de m’avoir lu

Bisous à tous!

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Salut @Nebuchan, tu n'as pas eu un parcours facile.

En premier lieu j'aimerais te dire que ce qui est le plus important pour réussir ce n'est pas la rapidité mais la persévérance. Mis à part des prédispositions exceptionelles, tu feras toujours face à des personnes plus rapides ou plus doué que toi, on vit tous ça. Il ne faut pas le considérer comme un échec. Ces personnes n'ont pas les même qualités que toi et qu'un employeur ne t'ai pas choisi ne veut pas dire qu'il a fait le bon choix. Trouver chaussure à son pieds c'est difficile surtout quand on ne correspond pas tout à fait aux modèles standard.

Il est important de se connaître, savoir quelles sont ses forces par rapport aux autres. Une fois que l'on sait qui l'on est, alors il faut savoir le maîtriser : le mettre en avant quand c'est nécessaire, et le contenir quand ça pourrait nous desservir. Si tu as des objectifs très précis, il faudra parfois faire quelques conscessions pour y parvenir.

J'aime beaucoup avoir une activité créative. En l'absence, je me sens très mal et je souffre. D'un autre côté, je souffre parfois de mon hyperactivité. Lorsque je travaille trop, ou que je suis stressé, je suis parcouru de tensions musculaires. Je connais ça depuis que je suis gamin, à l'époque ça se manifestait sous forme de tics nerveux que j'ai appris à contrôler avec le temps. Je ressent toujours les même démangeaisons, mais je ne les exprime pas, de l'extérieur les gens ne se rendent compte de rien. Un des facteurs clés de cet "énervement" est le sommeil, si j'en manque, ça va plus facilement se manifester, je vais avoir des crises d'éternuement et me sentir vite irrité. Si je dors trop, au contraire je vais avoir des maux de têtes et manquer de volonté. On a tous des besoins différents en ce qui concerne le sommeil, pour ma part c'est 8-9h. Et aussi il faut être régulier et se coucher à peu près aux même heures, éviter les nuits blanches. Ca arrive que certaines nuits je suis anxieux, malade ou alors que j'ai trop d'idées et que je n'arrive pas à dormir, dans ces cas, je vais faire une activité courte et calme, en évitant les écrans pour éviter de m'énergiser.

Jeux vidéos, BD, animations, ... je te comprends, on aimerait pouvoir tout maîtriser et s'exprimer par tous les moyens. Ce n'est pas un mal de s'essayer à tout, c'est une très bonne chose pour savoir ce qui nous convient mais il faudra finir par consacrer plus de temps à l'une de ces passions qu'aux autres. Toutes ces passions demandent du temps, il faut être prêt à le consacrer et surtout à s'y tenir. Autant il est facile de se donner à fond sur quelque chose pendant quelques jours, cela devient plus difficile au bout de plusieurs semaines. Il peut être sage d'être plus modéré et construire son projet plus doucement, ca c'est une question de personnalité. Une astuce qui aide bien c'est d'avoir 2 activités parallèles : une principale avec un objectif à long terme et une complémentaire en soutient quand on a besoin de se détendre et qui nous évite de nous distraire.

Dans mon cas, j'avais pour projet de faire de la BD mais j'avais en passion secondaire la programmation. Au final cette passion a pris le dessus : j'avais besoin de payer mes factures, et il s'avère que c'est plus facile dans ce milieu de trouver du travail. Du coup, après plusieurs années à "construire" ma vie, j'ai enfin pu faire des économies pour avoir du temps et me remettre sérieusement au dessin. Mon objectif a un peu changé, plutôt que de faire de la BD, j'envisage plutôt de faire des jeux vidéos. Chaque jour, je fais un peu des deux et avec l'expérience que j'ai acquis, j'envisage sérieusement de commercialiser un premier jeu vidéo.

Enfin, en ce qui concerne les écoles, je suis autodidacte, je n'ai pas même le BAC. Ca ne m'a pas empêché de participer à la créations de 3 sociétés, de travailler dans de nombreux secteurs (dont le jeu vidéo) qui avaient des attentes de profils différents et de toucher un meilleur salaire que mon frère qui a fait 5 ans d'études supérieures. Juste pour dire que l'école, bonne ou mauvaise, ne doit pas être une excuse.

Ah oui, et dernier conseils, probablement le plus important : parles et partages ce que tu vis, n'aies jamais peur de le faire, c'est une excellente médecine, la plus simple et la moins coûteuse qui soit. Mon stress était en grande partie causée par des choses que je ne pouvais pas exprimer.

J'espère que mon témoignage pourra te guider.

Bon courage !

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Hello @Nebuchan
 

Vaste sujet et je sais pas si je répondrai à tout, sans compter le fait que ça rejoint un peu ce que tu te demande dans l’autre sujet’ auquel je répondrai après. 😂
 

Bin déjà, trop de pression, faut absolument relâcher tout ça. 
 

Copains partis, petit ami en vadrouille et qui veut aussi partir. Avant même de parler professionnel, je pense qu’il faut que tu résolve toi aussi ce point. Pourquoi tu restes? Soit tu as des bonnes raisons et dans ce cas très bien, mais ça va forcément entraîner des changements perso qu’il faudra assumer. Soit tu t’en tapes, tu as aussi envie de suivre ton mec, et dans ce cas, que fais tu encore à La Réunion. 😉 Sachant que bosser au Japon pour un expat, bon courage quand même. 

Pour ce qui est plus évident, à savoir le côté pro ou activité. Pareil il faudra faire des choix, c’est beau d’avoir des envies de plein de choses, c’est le cas de beaucoup de gens au final, mais on ne devient bon dans quelque chose qu’en y consacrant toute son énergie. Ce qui n’empêche pas d’avoir 1 hobby à côté, ou de faire les choses les unes après les autres. Ou de tourner avec le vent quand on sent qu’il se passe quelque chose. 
Car chaque milieu a ses codes, ses contacts, etc, et on ne peut les maîtriser qu’en s’y concentrant. 
Donc oui on peut pas tout faire, mais c’est pas grave, on est pas moins bien ou intéressant pour autant. 
 

Et détends toi c’est important. Car le cerveau en a besoin, sinon il sèche, les idées seront moins percutante, l’inspiration moins importante, etc... 
On est beaucoup, moi le premier à avoir un gros rythme de travail général, mais malgré tout même si ce n’est qu’une journée par semaine, il faut débrancher à minima. Pour soi, pour les autres, pour le lien avec ta famille, tes amis etc. Sinon tu vas ajouter de la peine à la peine. Et le risque au final c’est de végéter et ne plus voir les pistes intéressantes pour avancer tellement on a la tête dans le guidon. 
Si on nage en piscine sans lever la tête, on se bouffe le mur du bassin. 
 

Je ne peux donc que conseiller de te poser un coup justement, bien réfléchir à ce qui te fait avancer, à ce qui sera important pour toi pour les 5 prochaines années par exemple, et d’appliquer, une chose à la fois. S’il faut que tu bouges, quitte ton mec, ta famille, changer d’objectif professionnel, bah pas grave si tu t’épanoui. Une vie c’est intense, court et long à la fois, c’est trop dur de la passer replié sur soi même. 

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Bonjour Laetitia ~

Déjà, c'est très bien que tu prenne l'initiative de venir nous parler ici. Il n'y a qu'en parlant qu'on peut vraiment se sortir de la merde (pardonne moi l'expression). Ça arrive à n'importe qui au moins une fois dans sa vie de se retrouver dans une situation à peu près similaire à la tienne.

Comme je l'ai dit à d'autres membres du forum, l'assurance est la clé du problème de confiance en soi. Tu ne dois rien lâcher même si tout s'écroule autour de toi. Car le pilier le plus important qui soutien la plus grande partie de ton univers et qui empêchera que ton monde s'effondre, c'est toi qui as les mains dessus, c'est toi et toi seul qui maintien ce pilier, ce n'est pas quelquechose qui est incontrolable car il dépend de toi.

Comme tu l'as fais tout au long de ta vie, il faut travailler encore et encore pour aller plus loin. Il faut que tu travailles sur toi pour balayer ton stress et bomber le torse, avançant vers une victoire certaine qu'est l'assurance et la persévérance ! Il faut travailler sur ta passion pour découvrir tes défauts et améliorer tout ça ! Tu veux faire de la BD ? Travailles sur des planches et montre les nous dans le but du conseil et de la critique. De l'animation ? Pareil, produis nous un petit extrait qui représente tes ambitions dans ce domaine et on fera ce qu'on peut pour te conseiller la-dessus aussi.

Tout ça, c'est pleins de petites choses à faire pour sortir la tête de l'eau, car si l'on reste sur cette métaphore, tu ne sortira pas la tête de l'eau si tu reste les bras croisés ou que tu abandonnes, tu couleras si c'est le cas. Il faut reprendre la nage, te débattre de toutes tes forces et là tu pourras te relever.

Et surtout, il ne faut pas avoir peur de retourner là où tu as échouer. C'est généralement en retournant sur ses echecs que l'on progresse et qu'on se débloque et c'est bon dans tout les domaines !

Alors ne lâche rien Laetitia ! Tu peux y arriver, garde les épaules encrées et la tête droite puis continu d'avancer !

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Bonjour Laëtitia,

Je pense que tu devrais te concentrer sur les points positifs. Sois fière de ton parcours, malgré les difficultés que tu as rencontrées. En quoi ton passé peut-il t'aider pour l'avenir ? Avoir des regrets c'est ne voir que les points négatifs d'une expérience passée, appuie toi sur le positif et utilise le pour construire celle que tu as envie d'être.

C'est important de visualiser la personne que tu as vraiment envie d'être afin d'avoir un projet à long terme. Donner un "sens à sa vie" c'est une motivation très solide, et ça te permet de ne pas avancer dans le flou. Y croire c'est ton moteur, ça te permettra de vaincre tes peurs et tes problèmes, et c'est ça qui booste la confiance.

Pour la lenteur et le stress, si ce travail te tient à cœur, ça peut vouloir dire que tu n'es pas prête, que tu manque simplement d'entraînement. Souvent on se met trop de pression, on se crée des peurs irrationnelles, on imagine le pire en cas d'échec, alors que la réalité est tout autre. Pour la lenteur, moi aussi je lutte contre ça. Tu as besoin d'auto-discipline, tant dans ton travail, que dans l'amour que tu t'accordes. Apprends à respecter des objectifs et à éliminer les distractions pour travailler ta concentration. Accorde toi des moments de détente en récompense après t'être dépassée. Apprends à maîtriser ton esprit : j'ai une émotion, je l'accepte et je me concentre sur la meilleure réponse pour me sentir mieux. Les disciplines qui lient le corps et l'esprit sont très biens pour travailler ça (méditation, auto-hypnose, yoga, arts martiaux, danse, gymnastique...)

Citation

Et surtout, il ne faut pas avoir peur de retourner là où tu as échouer. C'est généralement en retournant sur ses echecs que l'on progresse et qu'on se débloque et c'est bon dans tout les domaines !

Oui j'en ai pris conscience récemment. Réussir là où on a échoué et affronter ses peurs c'est excellent pour la confiance.

Bon courage, en espérant t'avoir éclairé.

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Merci à vous tous de m'avoir répondu ! c'est super sympa de vos parts . En fait je pense que ce qui me pousse à tout vouloir essayer c'est aussi parce que les annonces de recrutement sont très variés ; lorsque j'ai recherché des stages ou des emplois j'ai toujours été confronté à des annonces de choses que je ne maitrise pas ou que je ne savais pas faire. En tant que débutante c'est facile de se retrouver dans ce genre de situation.  Après je suis d'accord que ça n'est pas la solution de tout maitrisé parce qu'au final on est vraiment bon en rien.

J'ai envie de prendre au moins 6 mois pour essayer de me rebâtir, d'aller mieux et surtout de réorienter mon portfolio en ce que je veux vraiment faire. Mais je ne sais pas si mon conjoint va l'accepter, il est très fermé et veut absolument qu'on reste au Japon et qu'on trouve un boulot dans quelques mois. Et je dois en même temps apprendre la langue japonaise ( j'ai des cours tout les jours pendant 3 heures), passer le JLPT N3 dans 2 mois et essayer de me faire des sous parce que pour l'instant je vis sur mes économies... fin je vais arrêter de me plaindre mais j'avoue que je suis un peu désespérer.

Je continue de me battre, mais je crois avoir besoin de temps, du temps pour réfléchir, pour me reposer (ma maladie affecte beaucoup mon moral et mes capacités physique) mais je suis tout le temps dans une situation stressante du coup ce temps je le perd chaque fois.

 

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Je ne sais pas ce qu'il en est au Japon / Asie, mais en Europe et aux Etats-Unis, les recruteurs demandent toujours plus que leurs besoins, ils ne s'attendent pas à ce que les postulants maîtrisent l'intégralité des compétences attendues. Il est admis qu'il y a entre 3 et 6 mois d'adaptation pour les nouveaux employés avant qu'ils puissent atteindre leur plein potentiel donc ne te met pas trop la pression et ne cherche pas à correspondre à tous les critères. Tu risques de perdre 3 mois à apprendre une compétence/logiciel alors que tu pourrais mettre ce temps à profit pour te perfectionner, peut-être même que l'entreprise n'a pas vraiment besoin de cette compétence mais qu'ils l'ont marqués "au cas où". Tu pourrais être déçue d'avoir gâché de ton temps, concentres-toi d'abord sur ce qui te plaît, si la compétence est indispensable pour l'entrerprise, elle saura prendre le temps de te former et ce sera bien souvent plus efficace que si tu le fais seule dans ton coin.

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Salut @Nebuchan !

Sur ce qu'a dit l'homme au pseudo imprononçable, je rajouterais que les annonces sont aussi faites pour décourager certains profils opportunistes de postuler. Si on demande jusqu'à 3 ans expériences mais que tu n'en a pas, ce n'est pas grave, parce que c'est ton book qui fera la différence. Ensuite, un studio peut te faire passer UN test graphique, pas TRENTE-DEUX. C'est aussi à toi de t'imposer, quand bien même cela relève du bon sens. Si on te fait passer une batterie de test, ce n'est pas sérieux, fuis.

Concernant tes doutes et ta comparaison avec les autres, c'est normal, on est tous dans ce cas. La vitesse vient avec la pratique.

Je comprends assez ta situation, et voir tout ses anciens amis partir, et s'épanouir dans un job c'est pas facile.
Je reviens d'assez loin aussi, avec des déménagements, des séparations, des remises en question et toutes une gamme de nouvelles compétences à apprendre.

- Garde à l'esprit que c'est toi qui créée ton paradigme, le plus important c'est toi. Comme l'a expliqué Mao, il faut choisir un domaine assez précis malgré tout, pour pouvoir apprendre les codes du milieu avec efficacité, et faire passer ses compétences à un autre niveau. Illustrateur et Animateur ne sont pas forcement incompatibles, au contraire ils pourront se nourrir l'un de l'autre, maintenant à toi de savoir quelle est ta branche principale, pour trouver du travail/client. Rien de pire pour un débutant que d'être très moyen de partout. Et une fois que tu auras un niveau professionnel dans un des domaines, tu n'auras aucune limite. Le ratio 90/10 me semble correct, 90% de ton temps à apprendre à illustrer, et 10% à animer, ou l'inverse.


- Il faut aussi que les choses soient claires avec ton conjoint. Il a sa route, tu as la tienne, et des compromis sont nécessaire. Tu ne veux pas regretter de précieuses années de perdues. Je ne connais pas les tenants et aboutissants de votre histoire, mais il faut savoir se soutenir dans les projets professionnels de chacun, même si le rythme diffère.
N'ai pas peur de devoir revenir chez toi, pour recommencer à zéro. Il n'y a aucune norme. Je le répète, il n'y a aucun parcours normal, surtout dans ce milieu.
Et même si tu trouves un job lambda, les jours et les mois passant, tu te demanderas toujours pourquoi tu n'as pas suivi ton cœur ( encore plus à l'étranger, loin de chez toi ).

Ça me rappelle l'histoire de Pierre "Asahi" Raveneau , qui s'est retrouvé dans la famille de sa femme au Japon, sans argent, il a bossé ses compétences et son book pendant 3 ans avec leur soutien; aujourd'hui il est senior concept artist à Ubisoft Montreal. Son interview avec Spartan est ici : https://www.youtube.com/watch?v=N46cRFNTxKY



- Laisse toi le temps de mûrir ton projet pro, 6 mois ça me semble léger. Il faut que tu décides quel métier tu vises, dans quel studio tu aimerais travailler, ou avec quel type de client/contrat tu voudrais travailler. Une autre vidéo de DPS sur le marché des artistes pourrait t'aiguiller : https://www.youtube.com/watch?v=br7bSZlxmaA
Une fois que tu auras choisi ton domaine, regarde les artistes du milieu qui t'inspirent, et absorbe tout ce que tu peux, des tuto, des interviews, des habitudes qui leurs ont permis de passer un cap supérieur. Créée toi un emploi du temps de travail, qui inclue des temps de repos, tu auras moins de remords à jouer pendant tes temps libres ( " Work hard, play hard " ).


Partage aussi tes créations ici, même si c'est dur, tu progresseras d'avantage. Et critique également le travail des autres, ça t'aideras à fixer des notions dans ton esprit, peu importe ton niveau actuel. J'ai progressé à pas de géant grâce aux précieux retour de la communauté, qui s'est toujours montrée bienveillante.



Si tu veux vraiment y arriver, tu sais ce qu'il te reste à faire.




 

 

Modifié par Corey Kamezis
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@Corey Kamezis

@vxdcxw Merci de vos précieux conseils. Je vais essayé de mettre tout sa en application , la montagne de travail qui m'attend me fais un peu peur et puis ce que mes proches vont en penser aussi, mais je ne serais jamais heureuse si je n'essaie pas encore de réaliser cette objectif. Je veux vraiment percé dans l'animation, je trouve sa juste dommage que cela m'est pris autant de tant d'avoir ce déclic, j'ai toujours cherché la facilité,et maintenant je me retrouve dans cette situation problématique qui ne me laisse pas vraiment le choix.

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@Nebuchan

La facilité est le pire ennemi d'un artiste car elle influence ses choix et l'empêche de progresser 😕

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  • 4 weeks later...

Coucou @Nebuchan

Ton texte m'a beaucoup touchée et je me suis retrouvée dedans surtout en ce qui concerne la gestion du stress, de l'angoisse et des pensées dépressives. 

Je suis exactement comme toi (j'ai 33 ans, comme ça tu peux un peu situer) : je ne serai jamais heureuse tant que je n'aurai pas réalisé mon rêve. Contrairement à toi, je n'ai pas eu la chance de faire des études artistiques ou dédiées jeu vidéo, j'ai fait un école de graphisme (en Belgique il y a plus de 10 ans) qui ne m'a pas appris grand chose. Ensuite, j'ai erré tant dans ma vie perso que pro. J'ai vécu 2/3 années très difficiles niveau vie privée : je me suis barrée de chez mes parents mon diplôme d'infographie en poche pcq ma situation familliale n'était plus tenable (violence physique et psychologique).

Je suis alors partie à Rouen chez une amie en croyant que ça y est : j'allais être libre, épnouie et heureuse. Pendant 2 ans j'ai un peu bossé en tant que graphiste sur Paris et puis dans un service client à Rouen. Rien à voir donc ! Cette période a été particulièrement chaotique et destructrice pour diverses raisons. Bref, disons que j'ai fait "pire que mieux" et j'ai perdu pas mal de plumes tant du point de vue psychologique que physique et financier. A la suite de cette expérience, je suis retournée chez mes parents (la situation n'est pas meilleure mais je n'avais pas le choix) et j'ai entamé de nouvelles études (3 ans) axée com web/dev web/gestion de projet (ça c'était sur papier parce que pareil, dans les faits, le niveau d'enseignement n'était pas terrible ^^'). Et depuis que j'ai obtenu ce diplôme, j'enchaîne les jobs qui ne m'épanouissent pas.

Tout ça pour dire, que j'ai passé une énorme partie de ma vie à vivre dans le stress, l'angoisse et la peur. Chaque jour. Tout ça mène inévitablement à la dépression et à un état de tension intense. On se sent coincé et on n'arrive plus à envisager les choses avec un peu de recul. On peut vite se retrouver enfermer dans un cercle vicieux : tu te sens mal -> tu as des pensées négatives, dévalorisantes, tu te compares aux autres ... -> tu te sens encore plus mal.

Je voudrais te dire que ce n'est pas nécessaire d'entretenir ce cercle vicieux. Tu n'es pas obligée de te sentir mal. Tu n'es pas obigée d'écouter et de croire tes pensées. Mieux, tu peux même bosser sur toi pour les changer et te sentir de mieux en mieux 🙂

C'est le parcours que j'ai entamé depuis 2 ans. Je me suis intéressée au développement personnel parce que je voulais régler mon problème d'obésité et ça m'a vraiment ouverte à de nouvelles perspectives. Je me suis rendue comte qu'on peut vraiment reprendre le pouvoir et le contrôle de sa vie. Bien sûr ça prend du temps, bien sûr ce n'est pas toujours facile et bien évidemment ça demande de faire le travail nécessaire pour apprendre à se connaître. Mais ça peut réellement faire des merveilles. Je me suis également intéressée pas mal à la philosophie parce que j'en avais ras-le-bol d'être tout le temps négative et pessimiste. J'en avais marre de me sentir mal et de ne plus avoir goût à la vie.

A l'heure où j'écris ces lignes, j'ai perdu mon travail (cdd non renouvelé) mais je n'ai jamais été aussi heureuse et pleine d'énergie. Pourquoi ? Parce que j'ai pris la décision pour moi de m'accorder du temps et de recommencer moi aussi. Je me donne un an pour bosser mes compétences et me créer un portfolio pro. Je m'octroie le droit de prendre du temps pour réaliser mes rêves et être plus heureuse. Alors, évidemment ça fait peur et je ne sais pas du tout où ce chemin va me mener. Je ne sais pas si je vais réussir ou échouer lamentablement. Mais je m'en fous ! Parce que ne rien faire et ne pas oser est bien plus inconfortable, stressant et angoissant que essayer. Et puis dans tous les cas, ce sera une expérience, j'aurai appris beaucoup de choses tant des compétences pratico-pratique qu'une meilleure connaissance de moi, de mes capacités et de ce que je veux.

Alors oui, ça fait très auto-centré, je sais. Mais on n'a qu'une seule vie et tu vas la passer avec toi-même. Tout le temps. Alors autant essayer de tout faire pour suivre ses rêves et être heureux, non ?

Voilà, je voulais vraiment te partager mon vécu pour te montrer que même si tu as l'impression d'être au fond du trou, il y a de la lumière. Tu es capable de (re)commencer et d'atteindre tes objectifs 🙂

Je partage ce chemin de connaissance de moi, de gestion du stress et de mes émotions et de reconversion professionnelle sur mon blog et sur youtube. J'ai également créé un groupe Facebook dédié à l'entre aide et au soutien moral. On est très peu pour le moment donc si tu as envie de venir parler plus longuement et recevoir une écoute attentive, tu es la bienvenue 🙂 https://www.facebook.com/groups/highway.to.art

J'ai déjà pas mal abordé ces sujets sur mon blog, si ça peut t'aider https://www.highway-to-art.com/

N'hésite pas à me contacter même en privé si tu veux discuter.

 

Youtube 

Highway to Art  : blog sur lequel je te partage ma reconversion professionnelle en tant qu'artiste !

Instagram - Deviantart

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Salut @Nebuchan ! Énormément de très belles réponses déjà, je ne pense pas pouvoir ajouter grand chose sur ce qui a été déjà dit, notamment concernant la motivation et l'apprentissage des compétences qui t'intéressent. Mais bon, je vais essayer de t'apporter quelques trucs, qui viennent notamment de mon expérience perso !

L'aspect dépression/anxiété m'intrigue... Car même si je ne nie pas le fait qu'avoir une activité peut faire du bien, c'est aussi surtout car cette activité masque des choses sous-jacentes. J'imagine que depuis toutes ces années tu as du y penser voire le faire, mais as-tu consulté un professionnel ? Si ce n'est pas indiscret, quelle est cette maladie incurable dont tu parles ?  

Comme certains l'ont déjà dit, je pense que le plus important pour toi serait déjà de te recentrer et de lâcher un peu de pression. Ne te mets pas d'objectifs extrêmement hauts à part si ils sont une source de motivation et non d'angoisse. Tu as l'air d'avoir envie de percer dans l'animation alors tant mieux, focus toi là dessus mais en restant raisonnable. Pas la peine d'en faire 8h par jour où tu cours tout droit vers le burn-out. Les cours d'Aaron Blaise là dessus ont l'air top et il me semble que son programme des fondamentaux de l'animation sont encore gratuit sur son site. 

Fais de la méditation de pleine conscience. J'insiste vraiment là-dessus. Et je parle bien de méditation de pleine conscience, basée sur le programme MBSR (voire MBCT), qui avait a la base été développé pour réduire le risque de rechute chez les patients dépressifs mais qui est maintenant beaucoup utilisé aussi pour les maladies liées à l'anxiété. Attention aux trucs qui se font passer pour de la méditation mais qui sont plutôt de la sophrologie/relaxation. 

Sois plus distante par rapport à tes pensées et pose toi les questions suivantes à leur propos

Peut-être suis-je en train de confondre une pensée et un fait ? Peut-être suis-je en train de sauter hâtivement à des conclusions ? Peut-être suis-je en train de penser en blanc ou noir ? Peut-être suis-je en train de me condamner sans merci pour une seule chose ? Peut-être suis-je en train de me centrer sur mes faiblesses et d’oublier mes forces ? Peut-être suis-je en train de me condamner pour quelque chose qui n’est pas de mon ressort ? Peut-être suis-je en train de me juger ? Peut-être suis-je en train de m’imposer des buts irréalistes qui vont faire que je ne vais pas réussir ? Peut-être suis-je en train de regarder dans une boule de cristal ou de lire dans les pensées ? Peut-être suis-je en train d’espérer la perfection ? Peut-être suis-je en train de surestimer une catastrophe ?

Je suis sur que tu répondras non à la plupart de ces questions, et si ce n'est pas le cas, tu auras du travail à faire sur tout ça mais ça viendra avec le temps. 

Et concernant ce que tes proches en pensent, retire toi immédiatement du crâne l'idée que cela a une quelconque importante. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais c'est selon moi une des choses les plus débile qui retient tant de monde d'agir. Si les gens ne te soutiennent pas dans ce que tu veux entreprendre, ils ne méritent pas ton attention et ta considération, point final. 

Bon courage pour la suite. Dis-toi que tu as fais l'une des choses les moins évidentes, c'est à dire venir en parler à d'autres personnes.

Modifié par Tehael
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