Participation au Challenge #16

Introduction à l'illustration

Je me suis échappé de l'orphelinat… Forcé de constater que mes égaux se sont légués pour me désigner comme leur souffre-douleur. Ils ont peut-être oubliés que moi aussi je viens de perdre mes parents. Ma mère à ma naissance, et maintenant mon père… La peur m'envahissait chaque jour un peu plus dans les couloirs et les dortoirs de cette prison pour enfants, de sentir le poids des ressentiments de dizaines de mes semblables, y compris la mienne! je pense que je ne retrouverais plus jamais mon amour-propre devant l'injustice que m'offre la vie. Voilà le plus grand courage que je m'apprête à accomplir, la fuite!

Je n'ai plus d'autre endroit où me cacher que le vieux magasin de mon père apothicaire, qui se prêtait volontier à sa grande solitude, le regard plongé dans les livres de sa collection la plus précieuse, rangés précautionneusement dans sa bibliothèque. C'est un manoir dans un style romane qu'il disait être très fier d'en avoir fait l'acquisition. En regardant par la vitrine à travers le rideau de fer, ses reliques de l'ancien monde sont restées intactes, bien que le panneau rouge vif "à vendre" tâche la grande porte voûtées d'un triste contraste.

En faisant le tour de l'édifice, je retrouve la clé cachée dans une fente entre deux pierres. J'ouvre la porte et contemple le silence dérangeant sommeillant dans les tréfonds de l'obscurité que renferment les bâtisses du sanctuaire familiale. Je croyais pouvoir retrouver mon sang-froid auprès de mes repères les plus basiques, mais cette situation lugubre qui ne me lâche plus, frappe mon esprit d'un vide sans fin et de là, panique et crise d'anxiété s'installent généreusement dans mon coeur par la plaie encore saignante du deuil. Je pris conscience que mon père, qui fut paradoxalement absent, rongé par le regret d'avoir un fils à la place d'une épouse, fut malgré tout mon seul encrage. Maintenant je n'ai plus personne!

Enroulé dans une couverture sur le canapé fétiche des longues lectures, je me réveille à la lueur du matin et décide d'observer les vieux artefacts qu'il gardait précieusement dans son bureaux et c'est alors que je perçus un magnifique gantelet doré scintillant à la lumière du soleil. Pris de colère de m'avoir laissé définitivement seul, j'attrape le gantelet qui m'était jusqu'alors interdit, comme de rentrer dans son bureau d'ailleurs, et je l'enfile sur mon bras. Il était bien trop grand pour moi, si bien que le gantelet m'arriva jusqu'au coude, mais j'avais l'impression d'être puissant. Je me sentais protégé!

Je me rappelle alors ce que ca faisait de s'amuser un peu, en dehors de toutes oppressions. J'attrape la sacoche qui était à côtés du gantelet, me déguise en super-héros et cours dans tout le manoir. Lorsque mes envies de jeux furent assouvies, je me reposa à nouveau sur la canapé en observant, émerveillé, les ornements du gantelet. je remarque alors qu'une encoche prend la forme des pierres que contient la sacoche. Je prend l'une d'entre elle et l'encastre sur le gantelet. Soudain, la pierre se met à s'illuminer faisant rayonner les ornements à leur tour. Eblouit par le phénomène, j'essaie de retirer brusquement le gantelet de mon bras mais il a l'air d'être littéralement coincé!

Après plusieurs tentatives, Je me précipite alors dans la bibliothèque de mon père  pour essayer de comprendre ce que le gantelet doré est réellement. Quand soudain, des monstres à l'allures de serpents avec des cornes tentaculeuses et entrelacées venant de nulle part, surgissent devant moi. La peur que j'essayais de fuir n'a jamais été autant présent à ce moment là. Je fais un sursaut en arrière faisant virevolté le livre que je feuilletais et quelques pierres s'échappent de la sacoches, tandis que l'un d'entre eux se prépare à m'attaquer. Mon corps tout entier est en alerte maximale mais dans un coin de mes perceptions, je ressens une présence plus horrifiante encore, poussé par une furie incontrôlable voulant à tout prix se charger de ses monstres dans une violence indescriptible. Qui est-il? D'où vient-il? Est-ce ma peur qui l'a invoqué? Il me fait terriblement peur!

Choix des mots

Grille des personnalités: PEUREUX et COLERIQUE

J'ai voulu traité le sujet contrasté de ces deux émotions duelles, là où le peureux recule face à la menace, le colérique y fonce tête baissé. Alors je suis parti sur l'association des forces émotionnelles d'un enfant innocent et multi phobiques et au visage doux, avec celui du spectre d'un berserker à l'allure zombifiée et dans une trance furieuse au moindre conflit. Cela me donnait un contraste supplémentaire en ce qui concerne leurs époques et âges respectives, pouvant amené à la pseudo-histoire de la richesse dans des dialogues intergénérationnelles et interculturelles.  

Grille du visuelle: VIEILLOT

Tout simplement pour coller avec l'univers du Berserker. Berboy se trouve alors dans un espace qui lui est totalement inconnu, ce qui viendrait accentuer ses peurs. 

 QUESTIONS:

Quelle est l'histoire/ la scène que je raconte?
- Grâce à l'un des  gantelets enchantés du poète, sorcier et guerrier Egill Skallagrimsson qu'un enfant multiphobique portent sur son bras , la puissante peur du frêle superhéros Berboy réanime le spectre furieux du Berserker dont il est le seul à percevoir.

- Berboy possède avec lui des runes dans une sacoche dont il en fait tombé quelques une par terre pour traduire son manque de sang-froid. On peut imaginer que ces runes possèdent chacune des capacités spéciaux agissant sur son spectre Berserker puisqu'il en porte une sur le gantelet

- Surpris et apeuré par ce qu'il aperçoit devant lui, Berboy se met en position de défense, tandis que le berserker lui est en position d'attaque au dessus de son hôte, prêt à asséner son coup. On peut alors imaginé que la colère du Berserker s'anime au travers de la peur de Berboy. 

- Le gantelet que l'on retrouve sur le bras du Berserker et de celui de Berboy est le lien qui les unient.

Qu'est ce que je veux faire ressentir au spectateur?
Le contraste entre la peur profonde d'un enfant innocent et la colère furieuse d'un guerrier. 

Quelle est la chose la plus importante dans mon image?
L'interaction de l'enfant en position défensive et du berserker en position d'attaque face à une menace, avec un accent sur le gantelet magique.

Comment traduire le sentiment que je veux faire passer dans ma compo?
- on doit sentir que l'enfant est effrayé par ce qui est en train de se passer 
- on doit sentir que le berserker se prépare à détruire la menace
- on doit se rendre compte que la peur de Berboy nourrit la furie du Berserker*