[DARK] Zhagon – L’Œil du Néant
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Il fut un homme, droit mais sans nom,
Forgé d’honneur, de feu, de don.
Il aimait fort, sans rien attendre,
Une femme au regard de cendre.
Elle était douce, noble, vraie,
Un chant d’été dans les marais.
Et lui, soldat des terres du nord,
Lui jura foi… jusqu’à la mort.
Mais vînt un soir, vînt l’assaut,
Un noble noir, un masque faux.
Sa terre brûla, sa sœur périt,
Sa douce enchaînée, son cœur tari.
L’homme tomba, brisé par l’heure.
Et hurla tout droit vers les hauteurs.
C’est là que la Mort, sans bruit,
Descendit, vêtue d’oubli.
« Je sens ta peine, ton feu, ton fiel…
Veux-tu la lame ? Je donne le ciel.
Abandonne ton nom, ton souffle, ta voix,
Et marche pour moi, au-delà des lois. »
Il accepta, noyé d’absence.
Et naquit Zhagon, fils de vengeance.
Un œil dans la paume, une lame en sang,
Il devint la nuit, le vent tranchant.
Il traqua l’homme, le faux seigneur,
Le fit hurler des jours, des heures.
Sa lame chanta dans les hurlements,
Jusqu’à ce qu’il se torde… lentement.
Puis dans les ombres, il entendit…
Un rire. Léger. Qui lui dit :
« Tu crois avoir puni le diable ?
Regarde mieux, ô misérable. »
Et dans la salle, debout, altière,
Était sa belle, dans la lumière.
Elle souriait. Elle savait.
Tout venait d’elle. Elle l’avait.
Ce fut elle. La clé. Le poison.
Elle tira les fils, noua les noms.
Pour or et titre, elle le vendit…
Et en secret, elle l’avait maudit.
Alors, Zhagon ne dit rien.
Il avança. L’œil grand, malsain.
Et ce qu’il fit… on n’ose le dire.
Même les corbeaux cessèrent de rire.
Depuis ce soir, il erre, sans fin.
La Mort l’observe. Il est son lien.
Trois corbeaux guident son pas.
Si tu mens… ils viendront vers toi.