Illustration numérique pour mon roman.
"San courait, une ombre la suivait à bonne allure, il pleuvait des trombes. Les feuilles lui fouettaient le visage, ses pieds se fendaient, mais rien ne l’arrêtait. La mort en personne semblait la poursuivre, puis elle stoppa sa course net. Le bord d’une falaise lui barrait la route, elle scruta le vide prise de vertiges. L’ombre approcha dans son dos et commença à enlacer ses jambes. San sauta, sa chute fut courte. Puis un écran se matérialisa autour de sa chair, d’une lueur bleuté, il épousait parfaitement les lignes de son corps. Le sol s’abattit sur elle. San ouvrit les yeux, en sueur, elle paniqua et balançait ses bras tout autour d’elle. La lune éclairait faiblement la pièce. Elle était dans sa chambre, devant son miroir. Il ne devait pas être plus de deux heure du matin et elle frissonna aussitôt, la nuit était fraîche. Elle reprit ses esprit et se leva pour fermer sa fenêtre. Assise sur son lit, elle fixait ses mains, du feu pouvait-il sortir lui aussi de ses paumes ? Des tas de questions envahir aussitôt son esprit, avec l’envie irrésistible de trouver des réponses. Mais elle savait pertinemment que ce n’était pas en restant ici qu’elle en trouverait. Incapable de se rendormir, elle descendit dans la cuisine. Que la maison était calme sans les ordres de ses géniteurs improvisés beuglant à longueur de journée. Elle aperçu son loup par la fenêtre, il martelait le sol de ses aller-retours, en bon gardien qu’il était. Elle décida de la rejoindre et l'inonda de caresses.
“Toi aussi tu sens que quelque chose se trame pas vrai ? Je n’arrive pas à faire la part des choses en ce moment… Tout arrive très vite, des effets bizarres que l’on ressent, des choses inexplicables physiquement, des créatures hors normes qui rôdent. Et maintenant Oko qui entend les pensées des morts. Je suis perdu.”
Son loup s’assit devant elle et lui lécha amicalement le visage comme s’il comprenait son désespoir. San lui gratta la tête en signe de gratitude. Les yeux dans les yeux ils s’explorèrent chacun. "
-Mayaneku (alias Marine)
Mis en ligne le 04 Oct 2016
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