Sous-sol de Constantinople, 14 Avril 1204
André stoppa net son avancée. Danger. Depuis qu'il avait entendu les cris des deux byzantins à la recherche d'une barque, il n'avait cessé de courir le long de la corniche nord. Mais voilà que non seulement leurs torches s'était éteintes mais en plus d'autres cris retentirent depuis la direction qu'avait pris l'autre groupe, celui parti suivre la corniche sud à la recherche d'une sortie. Une à une, les lumières au loin s'éteignirent, laissant André seul avec sa torche. Encore une malice de leurs ennemis, sûrement. Mais pourquoi éteindre les torches ? André n'imaginait pas quiconque ayant deux sous de bon sens progresser le long de cette corniche glissante dans le noir. Les Vénitiens avaient l'avantage du nombre, pourquoi prendre ce risque inutile ?
Laissant sa torche à terre, André pose sa lance contre le mur et sort sa lame au clair. Son épée est lourde en ses mains. Invoquant le nom du Seigneur, il affermi sa poigne tant et tant que son sang se mit à sourdre de ses bandages pour souiller l'onde en dessous.
Les eaux immobiles de la citerne de St Mokius s'agitèrent. De petites vagues se mirent à clapoter sous ses pieds. Quelque chose dans les ombres. Quelque chose de grand.
- Pater Noster, qui es in cælis...
Porte-mine sur carnet A6
Extrait de la campagne Terreur sur l'Orient-Express de Chaosium pour le JdR L'Appel de Cthulhu.
Mis en ligne le 09 Feb 2020
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