"Le portrait de Don Vivaldi"
Détails de la participation
Hello, voici ma participation pour ce Challenge ! :)
Il s'agit du portrait de Don Vivaldi, bien connu pour faire forte impression aux visiteurs de son célèbre manoir. D'ailleurs, un extrait du journal de voyage de Vizé y fait référence en ces termes :
"Accroché dans le hall du manoir, le portrait de Don Vivaldi respirait l’opulence. Sur cette immense toile étaient réunies plus de raretés qu’il ne vous serait donné d’en voir dans une vie. A commencer par Don Vivaldi lui-même, qui y était représenté à la manière des anciens souverains de la faction de France. Sauf que lesdits souverains auraient sans doute fait une attaque à la vue des nombreux rajouts corporels et tatouages qui recouvraient son corps devenu chimérique.
Dans son dos, deux bras supplémentaires se déployaient, et leurs mains jouaient de leurs reflets métalliques dans la lumière. L’une d’elles tenait une fleur aux pétales rouges, et l’autre un verre d’eau qui débordait. Quiconque étant familier de notre époque y aurait vu instantanément une forme de provocation, et c’était précisément le but. Car l’eau était trop précieuse pour être ainsi gaspillée. De même qu’il était interdit de cueillir des fleurs, devenues bien trop rares, pour son bon plaisir, seuls les Jardiniers avaient le droit de les manipuler. Mais Don Vivaldi était bien au-dessus de tout ça.
Son épaule droite était ornée de la bannière écarlate au double V, le blason de sa famille, connue depuis des générations pour son immense fortune. Dès le XXIème siècle, les ancêtres de Don Vivaldi avaient érigé un véritable empire commercial dans les plus grandes industries de l’époque : spatial, transports électriques, télécommunications, … En bas à droite du tableau, le lémux domestique de Don Vivaldi, baptisé Tessla en hommage au succès de ses aïeux, le regardait avec ce qui semblait être de l’admiration.
Il y avait encore tant à dire sur ce personnage qu’on aurait pu y passer des heures. Son regard glaçant vous donnait l’impression de lire en vous comme dans un livre ouvert. Et c’était bien connu, pour comploter contre son prochain, Don Vivaldi n’était jamais en reste. A croire que lui-même avait pris les devants sur les rumeurs, et qu’il s’était tellement perverti à tous les niveaux que plus aucun ragot ne pouvait l’atteindre. Ou alors, tous étaient peut-être vrais.
Parmi les autres pièces de musée qui le côtoyaient sur la toile, se trouvait l'un de ses plus beaux exemplaires de collection de sceptres sacrés. Utilisés par nos ancêtres il y a plusieurs siècles, ils avaient la réputation d’apporter bonheur et prospérité. Dans mes lointains souvenirs de cours d’histoire des civilisations, ils étaient fabriqués à l’occasion d’une cérémonie impliquant de creuser 18 trous dans la terre, mais j’avoue que je ne saurais plus expliquer le rapport en détail.
- Viens, Vizé, m’appela Dophia depuis le couloir. On a un taré à aller chercher, il nous attend.
A contrecœur, je m'arrachai de la contemplation du tableau pour lui emboîter le pas."
Et on aurait aussi retrouvé une esquisse du portrait à l'étape de croquis, que voici :