Participation au Challenge #15

Ci-après, un résumé de mes recherches concernant l'élaboration de l'univers autour de Grondark. Les paragraphes en italique font partie du lore construit avec l'image. Pour la technique utilisée : painting sur Clip Studio Paint (pas de 3D ou de photobashing).

Environnement

J’ai pris pour référence les Hautes Terres d’Islande pour imaginer le paysage autour de Grondark. Les monts à la pierre noire, les vieilles collines recouvertes de mousses, la terre dénudée, sont autant de sources d’inspiration.

L’environnement montagneux laisse deviner une origine volcanique du paysage encerclant l’université de Grondark. La terre rougeâtre, les roches sombres, sont tout droit issues des éruptions passées. Aujourd’hui, l’activité des volcans s’est réduite, quoique les marteaux de Grondark tendent à faire trembler les plaines désolées bien plus que ne le firent les géants de lave par le passé ! Ce moyen de défense peu orthodoxe laisse ses traces : un paysage plus martelé que l’enclume d’un forgeron.

Anti-sphère

Le concept fictif « d’anti-sphère » m’a menée à effectuer des recherches très alambiquées sur les n-sphères et les pseudosphères – ces noms semblaient se rapprocher de cette idée. Cela pouvait aussi être une sphère d’antimatière. C'était peu aisé à représenter, peu adapté à un univers fantaisie et surtout peu pratique pour les Grondarkiens, l’antimatière ayant la fâcheuse tendance à exploser lorsqu’elle entre en contact avec la matière.

La réponse s’est imposée d’elle-même : l’université de Grondark est réputée pour sa maîtrise de la magie gravitationnelle. C’est tout naturellement qu’est née une sphère d’antigravité, ou anti-sphère, majestueux orbe translucide qui flotte au-dessus de son socle creusé à même la roche.

La titanesque anti-sphère qui abrite l’université gravite au-dessus de son socle lenticulaire frappé de l’emblème de Grondark. L’orbe est cerné par un paysage désolé de monts et collines, bosselés d’une étrange manière. La magie gravitationnelle y est si concentrée que même l’environnement proche de Grondark est affecté. C’est ainsi que l’université se retrouve affublée d’anneaux de roches qui ajoutent à son côté écrasant.

L’anti-sphère a l’apparence d’une bille de verre, translucide et parcourue de lueurs irisées et mystérieuses. La lumière elle-même y perd le nord ! Car bien que rien ne semble se refléter directement sur la surface intangible, des images fantomatiques du monde alentour peuvent transparaître. Et comme il fallait s’y attendre, ces apparitions sont tantôt à l’endroit, tantôt à l’envers ! Décidemment, cette magie gravitationnelle !

Design

Comme dit précédemment, la description de Grondark me faisait d’abord aller vers un design très futuriste – loin de l’ambiance d’une université de magie, selon moi. Pour me donner un cadre, j’ai donc choisi de m’inspirer des arts et architectures irlandais, celtiques et vikings, bien plus enclins au développement d’un univers de fantaisie.

Les portes menant à l'intérieur de l'université en sont le parfait exemple : des arches celtiques inspirées de l’architecture du château irlandais Rock of Cashel.

Les quatre grandes arches disposées aux quatre coins cardinaux de la soucoupe sont des portails magiques menant à l’intérieur de l’université. L’arche de l’Ouest, qui fait face aux montagnes les plus hautes, est souvent considérée comme l’entrée principale. Même si les quatre portails vous feront atterrir au même endroit dans la cour de Grondark... À moins que vous n’ayez une dérogation.

Les arches sont le seul moyen d’accéder à Grondark, et tout effort pour essayer de transpercer l’anti-sphère s’avère inutile. Même si ça ne dissuade pas certains groupuscules de suprémacistes mages de tenter de s’introduire par la force.

Pour les décorations et l’emblème de l’université, je me suis intéressée aux nœuds et entrelacs celtiques. 

Depuis 2229 ans, l’emblème de Grondark est un arbre évoquant l’Harbre magique offert par Arthus Baltrotte. De part et d’autre de son tronc sont inscrits des symboles évoquant un sablier et une sphère en lévitation – certainement en référence à la magie gravitationnelle et à la patience nécessaire pour l’acquérir. Ou alors le sablier est-il là pour représenter la magie temporelle ? Ce n’est peut-être qu’une rumeur… ou pas. Qui sait ?

Les huit marteaux magiques protégeant Grondark sont également aux armes de l’université. Ornés d’entrelacs celtiques, ils sont disposés tout autour de la soucoupe au-dessus de laquelle lévite l’orbe géant. En temps normal, ils présentent leur côté ornementé aux visiteurs, mais effectuent une rotation lors d’une attaque, leur face offensive prête à frapper sans pitié.

Les marteaux ont une autre particularité : un enchantement leur permet de se détacher de leur base et de se mouvoir dans les airs. Ils restent cependant en basse altitude, afin de laisser le champ libre aux bolas d’encerclement et aux mages grondarkiens en lévitation.

Les Grondarkiens utilisent l’ancien alphabet Futhark pour fixer leurs enchantements sur les objets ou pour construire leurs sorts. Les cercles incantatoires, qui permettent aux marteaux de se détacher de leur socle, ou aux mages de lancer des enchantements, utilisent ces runes et de la géométrie ésotérique. 

Mantodith

Dans cette scène de Grondark attaquée par des mages terroristes, j'ai trouvé intéressant d'intégrer des créatures issues du lore de Léonardia. Et les mantodiths étaient parfaits pour ça ! Le sujet de ce painting n'étant pas ces créatures, leur design reste assez simple. J’ai gardé la forme générale d'une mante religieuse et j'ai étudié les carapaces de coléoptères pour leurs couleurs d'une grande diversité.

Le mantodith est un insecte d’une sombre beauté, immense, avec une carapace irisée de rouge et de violet. À sa surface flottent les ombres de visages pétrifiés. Ses ailes sont des membranes diaphanes où se forment mille arcs-en-ciel dès qu’elles accrochent un rayon de lumière. Cette créature est également complexe sur le plan anatomique : pourvue d’un système nerveux développé, elle ressent des émotions comme la peur ou la colère et a une intelligence certaine.

Ce sont des animaux solitaires, mais le groupuscule qui attaque en ce moment même l’université de Grondark a réussi à en soumettre plusieurs ! Et par un procédé bien cruel : des cristaux opalescents plantés sans ménagement dans la tête du mantodith, qui servent à paralyser partiellement le système limbique de la bête et qui lui enlèvent toute velléité de rébellion envers son nouveau maître. Maître qui trouve d’ailleurs bien pratiques ces pieux auxquels il peut accrocher des rênes pour guider l’animal...