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Participation au Challenge #17

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Ce challenge est terminé

"[PERSO] XAVIA"

ajoutée par Florianne_therealone le 22 January 2024, participation n° 77/643

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Détails de la participation

Bonjour, 

 

Je participe à ce nouveau challenge en dessinant Xavia. Ici l'idée est celle d'un homme qui maitrise les vides autour de lui. Ca avait commencé par la pensée dès son enfance. Il a réussi à maitriser un tel pouvoir car il était capable d'entendre les sons de l'univers, des sons qui pouvaient permettre de distordre l'espace et le temps. En grandissant, son pouvoir s'est manifesté physiquement (c'est pourquoi ses mains sont comme des trous noirs). Par la suite il arrivera à se séparer de son enveloppe charnelle pour devenir une "puissance pure".

Pour celles et ceux qui aiment bien lire et comme je ne savais pas trop comment présenter ma participation pour ce challenge, j'ai écrit une courte scène avec Xavia. Et pourquoi pas tiens ! 

 

Si trop de mots vous ennuie, ici un résumé très court (et approximatif mdr j'écris tout ça à près de 22h, je suis en roue libre) de la scène :

Xavia est à ce moment de l'histoire un jeune enfant qui arrive à se connecter profondément avec la nature ainsi qu'avec une énergie mystérieuse. Il est d'ailleurs particulièrement attiré par cette énergie puissante qu'il nomme "chant Céleste" et qui semble lui donner des pouvoirs, comme déplacer des objets par sa volonté.

Mais bien qu'il soit capable de se connecter avec ce qui se trouve au delà de l'entendement humain, il éprouve beaucoup plus de difficulté à se connecter avec les siens. 

 

 

Si vous aimez bien lire, j'espère que ça vous plaira ! (le texte n'est pas écrit en roue libre là !)

 

XAVIA

 

Le murmure du vent chantonne avec douceur. C’est une caresse fraîche narratrice des aléas de la vie pour celui qui daigne prêter l'oreille. Il s'étire en une mélodie longue et harmonieuse, transformant en symphonie chaque recoin acoustique de notre monde. À son gré, les vagues ronronnent tendrement contre les parois de la falaise, jouant les basses notes de cette composition. Les feuilles frétillent en chœur, accompagnées par les chants mélodieux des oiseaux. Cette harmonie, par sa simplicité, est à la fois parfaite et limpide.

Le jeune garçon garde ses yeux clos, se délectant de l'opéra improvisé que la nature lui présente. Cette mélodie transparente lui plaît, car elle n'a rien à dissimuler. Elle est authentique et irréprochable. Cependant, ce n'est pas sa préférée. Il en existe une autre. Puissante. Grave. Lente. Magnifique. Une mélodie qui ne se dévoile pas à tous, mais qui émane une force que l'on peut ressentir jusque dans son corps. Elle vibre continuellement. À la différence du vent et des autres chants de ce monde, elle est infinie. Elle est l'infini.

L’enfant tend les mains vers le ciel, cherchant à toucher cette énergie du bout des doigts, arborant un léger sourire sur les lèvres. Là. La sensation de picotement apparaît instantanément. Par moments, il parvient à faire abstraction du reste, n'écoutant que cette mélodie puissante. Il a l'impression qu'avec elle, l'impossible devient possible. Et peut-être est-ce vraiment le cas. La nuit précédente, ses livres avaient bien bougé, n'est-ce pas ? Il avait passé la soirée à se demander s'il pouvait interagir avec cette énergie. Et il avait réussi. Le chant était devenu plus fort à ses oreilles, un hurlement presque insoutenable, mais le garçon avait réussi à s'en emparer et à l’utiliser. Ses livres, objets les plus proches de lui, avaient bougé comme s'ils étaient aspirés par cette force. Il ne saurait comment expliquer un tel exploit, mais il l'a fait, grâce à elle. Et ça n'a pas été si difficile à faire.

Le garçon sait que cette musique ne vient pas de son monde. C'est impossible car tout est trop faible ici-bas. Il aime l'appeler « le chant Céleste », car seule la puissance de l'univers peut chanter ainsi. Mais ce qu'il aime par-dessus tout, c'est de savoir que cette énergie est toujours là pour lui et avec lui.

 Il inspire profondément. Le mélange de cette mélodie sauvage offerte par la nature et ce chant constant et puissant de l'univers est apaisant pour lui. Si la vie pouvait être toujours ainsi, elle serait parfaite. Mais tout univers connaît ses perturbations.

Depuis un certain temps, des secondes, voire des minutes, un son parasite s'était introduit tel un accord dissonant, ruinant l'harmonie ambiante. Initialement, le jeune garçon parvenait à l’ignorer assez aisément, mais le bruit, strident, faussement résonnant et creux, ne cesse de croître en intensité. « Via », semble murmurer le son, encore trop faible pour être pleinement intelligible. Malgré cela, le garçon tente une nouvelle fois de l'ignorer, mais le bruit se clarifie davantage. « Xavia », résonne-t-il, répété avec hésitation, comme une note vacillante.

Xavia. C’est son nom. Il en est sûr car tout le monde ne fait que de le lui dire.

Il se retourne et baisse les bras, puis tout cesse. La mélodie, la voix, le souffle, le vent, la vue, lui. Une puissante et angoissante vague le submerge, l'envahissant avec une brutalité incontrôlable. C'est une sensation trop soudaine pour être appréhendée et trop dévorante pour être contrée. Il se retrouve englouti dans une atmosphère oppressante, une réalité altérée où chaque pulsation de ses poignets résonne comme un écho sinistre.

Cette pression s'insinue en lui, provoquant une aversion croissante. Une haine viscérale s'installe, nourrie par l'incompréhension et la terreur. Ses poignets ! Ses poignets ! Ses poignets ! Chaque répétition devient un cri intérieur, un rappel lancinant de l'inquiétude qui le submerge, comme si son propre corps était devenu un instrument de torture. La panique serre son cœur, tandis que l'obscurité de l'inconnu se referme sur lui, étouffant tout espoir de compréhension ou de répit.

 

******

 
               Il est difficile de savoir combien de temps s’est écoulé mais lentement, le calme refait surface. Xavia scrute ses poignets et constate avec soulagement qu’ils sont libres. Tout comme ses chevilles. Il est libéré. Les sensations ordinaires reprennent vie : l'air caresse son visage, l'herbe caresse ses pieds nus. L’angoisse a relâchée son emprise mais vieille sur la moindre faille. Ce problème persiste, et il faut qu’il trouve rapidement une solution. Il affectionne le contacte de ses manches retroussées et la texture épaisse du tissu, mais la simple idée d'envelopper ses poignets et chevilles l’angoisse au plus haut point.

Une voix s'élève, brisant le silence rétabli.

« Xavia, ça va ? » demande-t-elle.

Oui. Il compte coller ses manches, persuadé que cela réglera son problème. À chaque inspiration, les murmures, les chœurs et les chants reviennent, apportant une quiétude bienvenue, même si le bruit strident, décelé comme une voix, persiste en arrière-plan.

La voix s’obstine à poser sa question à plusieurs reprises avant que le petit Xavia ne daigne tourner son regard vers son propriétaire.

Le connaît-il ?

La personne était grande. Mais ils étaient tous trop grands pour lui. Il lui semble que c'est une femme mais difficile à identifier. Observer les gens à toujours était difficile pour lui alors qu’à l’inverse, eux, n’avaient de cesse de le fixer.


                La personne s'abaisse à la hauteur de l'enfant qui, s'apercevant d'une légère douleur aux mains et à la gorge, recule instinctivement. C’est bien une dame. Elle garde ses distances, mais un son nouveau traverse ses lèvres. Xavia peine à se concentrer sur ses paroles, le son délicat qu'elle produit faisant dissonance avec le monde qui l'entoure. Le timbre de sa voix sonnait faux. Trop faux pour cette harmonie sincère dans lequel il était plongé quelques instants plus tôt. La femme reste immobile et muette, patiente, tandis que la nature reprend son cours rythmé.

Le regard du garçon se pose rapidement sur elle. Elle ne porte ni blouse blanche ni doigt métallique. Les autres, eux, en ont tous, toujours. Il discerne une tache brune dans son œil gauche lors d'une brève observation. Une tache brune au sein d'une pupille d'un bleu ciel captivant. Oui, cette personne lui est familière. Il la croise fréquemment et connaît même son nom : Maman.



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