Perte de motivation et perfectionnisme :(

[shamisen 959]

Bonjour à tous,

Bon voilà, j'ai une baisse de régime en ce moment sur le dessin et ça m'embête fort 😒

Contexte en rapide : j'ai 31 ans, et j'aimerai un jour être pro en dessin, gagner ma vie avec ça. J'ai un merveilleux bébé de 5 mois et un conjoint tout aussi merveilleux. Je suis au chômage suite à ma grossesse et déménagement de l'Isère vers l'Ariège en juin 2022. Pour la faire courte, j'ai mis en pause le digital suite au décès de mon vieil ordi portable en juin 2021, et j'ai repris suite à l'achat d'une tour en octobre 2022. Presque 1 an et demi sans y toucher, oh que ça m'a manqué !!! Quand j'ai ENFIN pu allumer ma tablette graphique pour la 1ère fois depuis tout ce temps, j'ai accouché le sur-lendemain, donc pas eu le temps d'en profiter de suite.

Je me suis rendue compte que je me mets une pression FOLLE quand je dessine. Mon objectif d'être pro a plus tendance à me paralyser qu'à me motiver. Avoir un bébé est une expérience incroyable mais ça demande énormément d'énergie et d'abnégation au début (normal !), et savoir se ressourcer et se faire plaisir c'est VITAL ! Sinon bonjour l'épuisement et la déprime... Le dessin a toujours été source d'accomplissement pour moi, même si le perfectionnisme me gâchait un peu la chose mais j'arrivais à vivre des moments de pur plaisir !

Après l'accouchement, le perfectionnisme s'est renforcé, mes attentes sont devenues encore plus hautes, et j'y prenais de moins en moins plaisir... Mon moral était en chute libre avec la fatigue, et plus je perdais confiance en moi, plus je pataugeais dans mes dessins. Des pensées type "mais avec ta colorisation pataude tu oses te prétendre artiste ??" ou encore "bin c'est pas avec ton croquis à chier que tu vas t'en sortir professionnellement..." ont commencé à me polluer, paralysant mes capacités, banalisant mes réussites, généralisant mes échecs. Mon avatar c'est un DP que j'ai fait en 2h, chose miraculeuse car je suis très lente. Au lieu de me savourer ma victoire, je me suis dit "mouais... C'est bof".

Aujourd'hui j'aimerai pouvoir dessiner pour le plaisir, sans avoir besoin de me prouver quoique ce soit, sans prise de tête, comme avant, quand l'enjeu pro était moins présent, juste faire simplement sans (trop) me juger. Avant, je pouvais accepter de patauger un peu, c'était stimulant (mais à l'excès ça devenait pénible), j'apprenais et je progressais. Aujourd'hui, quand je regarde des timelapse que j'essaie de reproduire, c'est la galère totale... Je comprends rien, j'arrive pas à piger comment le mec s'y est pris pour avoir tel rendu, c'est la bataille avec les brush, à chaque essai je perds en plaisir et confiance en ma capacité à y arriver, bref, c'est la mouise. J'ai même essayé de refaire des dessins que j'avais déjà faits, mais il se passe exactement la même chose.

Je me suis demandé une chose : peut-être que cette pause forcée d'un an et demi m'a fait prendre du recul sur mon niveau, mes erreurs, et que je vois mieux mes défauts qu'avant... Avant que mon ordi rende l'âme, je me trouvais bonne, aujourd'hui je me trouve à chier... Je me demande si paradoxalement, arrêter tout ce temps ne m'aurait pas fait progresser 😉

2ème chose : je me demande si tout artiste arrive pas à un moment de sa progression où il remet tout en question, se trouve nul... Pour mieux progresser ensuite 🙂

Avez-vous déjà vécu ce genre de situation ? Comment vous vous en êtes sorti ? Avez-vous des conseils ? Je vous remercie de m'avoir lue, j'avais besoin de vider mon sac.

[justice8 15,401]

Bonsoir,

je commence un peu par la fin, (presque ?) toutes progressions humaines est vu de près comme une succession de montée, plateau, petite régression, pour monter à chaque fois un peu plus haut. Chaque mauvaise phase pouvant se prolonger si toutes les variables d'une bonne progression ne sont pas prises en compte.

Par exemple dans le sport en général, et la musculation en particulier, l'entraînement est certes important, mais le sommeil et la nutrition sont aussi fondamentaux et négligé l'un d'eux provoque des régressions de plus en plus importantes ou un plateau éternel. Tout comme le sur-entraînement qui ne permet pas au corps de récupérer comme il se doit, donc l'excès d'exercice s'avère tout autant contre-productif, surtout avec l'âge.

De mon expérience personnelle, j'ai souvent remarqué qu'une pause fait le plus grand bien et sans vraiment en connaître le mécanisme impliqué, permet de progresser, peut-être parce qu'on est moins "la tête dans le guidon", le cerveau fait le point, s'organise, arrange les idées, les pensées, tri au calme et si ça se trouve il détermine ce qui est efficace et ce qui ne l'est pas, nous permettant cette progression sans pratique.

Enfin, pourquoi être pro rimerai t'il avec perfection ? Et c'est quoi la perfection ? Est-ce que l'un de tes dessins serai t’il plus apprécié financièrement si il serait plus réaliste jusque dans le moindre petit pixel à peine perceptible ? Au lieu de te dire "j'veux être pro j'dois faire le meilleur du meilleur pour ça", adaptes toi plutôt à la demande, trouves des clients, fais des trucs, et si ça fonctionne, c'est que la demande est satisfaite, si tu reçoit une averse de critiques voir d'insultes, c'est qu'il y a des choses à améliorer :).

(Jettes un oeil aux couvertures des romans J'ai Lu ou Fleuve Noir par exemple, surtout les anciens romans type SF, il y a de tout pas toujours le top du top du top)

Il peut également être judicieux de se rappeler le principe de Pareto : les 80-20. Si avec en gros 20% d'effort, tu peux générer à terme 80% de profit, est-ce justifié d'aller chercher les 20% restant, le dernier petit pourcent, le dernier dixième de pourcent ? Ce que tu perdrais en CA unitaire, tu le gagnerais sur le volume (ex: 1 dessin à 100 € qui te prends 1 semaine vs 2 dessins à 50 €qui te prennent 2j chacun.)

Bon courage, entraînes toi sans te prendre la tête, et n'hésites pas à mettre de baffes à l'italienne (comme dans les bons vieux westerns spaghetti) à cette petite voix mesquine qui te dit que ce que tu fait c'est aussi nul que les "superbes" oeuvres du sketch des Inconnus sur le sujet des artistes ;).

Et ton avatar à l'air très bien :).

EDIT: j'ai oublié, petit exercice : montre une de tes créations ici sur le forum, sans indiquer ce que ta critique te dit, et compare avec ce que les membres vont écrire comme critique. Je suis sûr que tu vas avoir des surprises !

Modifié 6 avril 2023 par justice8

[vera 1,417]

Il y a 19 heures, shamisen a dit :

je me demande si tout artiste arrive pas à un moment de sa progression où il remet tout en question, se trouve nul... Pour mieux progresser ensuite

Exact ! Matisse a tout envoyé paître parce qu'il n'arrivait plus à rien, il est parti en périple dans les îles des mers du sud, et quand il est revenu, il s'est mis à faire tous ses collages petits et grands qui l'ont rendu célèbre ! donc tu vois, tu n'es pas la seule 😉
Ce sont des périodes de résistances internes, en soi, quelque chose ne veut pas
Pour ne pas te déprimer, m'est avis que le mieux est d'écouter cette chose, pour savoir ce qu'elle a à te dire, car il est fort probable que le message soit juste et très important pour toi et ta vie. Parallèlement, tu peux faire comme Matisse : envoyer paître les contraintes culpabilisantes et aller à la rencontre du vaste monde plein de beautés inexplorées qui commencent dès l'Ariège.

Tu écris bien, ton écriture est agréable

 

Il y a 18 heures, justice8 a dit :

Et ton avatar à l'air très bien :).

+1 avec Justice8 et idem tes DP sur ton autre post, ça te fait pas mal d'atouts 😉

[shamisen 959]

Merci @justice8et @vera🙂

Je réponds un peu tardivement car ma patate d'amour m'a pas laissé beaucoup de temps (on attaque les poussées dentaires, youpi !). D'un côté ça m'a un peu soulagée quand j'ai accepté de regarder en face que le plaisir avait disparu...

Pour moi la perfection = ce qui me plait ! Ma vision du parfait est personnelle,chacun a la sienne. Je suis assez perfectionniste car mes sens sont hyper développés, je remarque souvent des détails "invisibles" pour les gens... Genre la moindre note pas tout à fait juste en musique va m'arracher les oreilles ! Un beurre un poil rance va me faire tirer la grimace... En dessin c'est pareil, le moindre trait maladroit, la nuance un poil trop claire, un jaune un peu trop orange va me sauter aux yeux, là où d'autres ne voient "rien". Les moldus critiquent rarement en mal ce que je fais, c'est plutôt de moi à moi-même. Avec l'arrivée des IA je me dis qu'il faut être encore meilleur, être bon ne suffit pas, c'est l'excellence qu'il faut viser (peut-être est-ce un peu exagéré 😅). Donc la pression monte, et le workflow devient laborieux, inefficace et sans plaisir.

J'ai dessiné bénévolement des étiquettes de bières à la brasserie associative où je bossais, j'ai fait une quarantaine de visuels, et je me faisais plaisir ^^ je m'amusais à pinailler sur le petit détail de 3 pixels, je savais bien que je n'étais pas obligée, mais c'était juste pour la beauté du geste. Le workflow était fluide, je savais faire la différence entre patience et acharnement. Je ne me lançais presque jamais dans des trucs trop compliqués, ça venait presque tout seul 😉 En fait après avoir bien réfléchi à tout ça, je me suis rendue compte que quand il n'y a aucune attente en face, aucun enjeu, pas d'argent, le plaisir est là. C'est dès que y'a de l'argent et des attentes (qui peuvent juste être de moi envers moi-même) que ça cafouille...

Je pense que la fatigue m'a empêchée de gérer le perfectionnisme, au lieu d'être là pour me guider et me montrer la voie, il me stresse et me paralyse. Au lieu de me réjouir de ce que je fais de bien, je regarde toujours le détail imparfait... Quand je compare ma progression en digital avec celle d'artistes plus connus, je vois bien que j'ai progressé vite, mais je me dis "aujourd'hui Magali Villeneuve elle en vaut 15 comme toi". Alors que j'ai seulement 5 ans de pratique du digital, je me compare à ceux qui ont 20 ans d'expérience... Avant je faisais uniquement du crayon, je ne savais pas gérer les couleurs, je suis partie de zéro en autodidacte.

Comme tu dis @justice8, si dans le sport il suffit de négliger l'alimentation pour plafonner, peut-être qu'un contexte de fatigue peut aussi être néfaste en dessin (= patauger, s'auto-critiquer, laisser le stress m'inhiber). En plus il n'y a pas d'urgence financière à me lancer de suite (mon mec est ingénieur en CDI bien payé), moi j'ai mes allocs chômage pour encore 1 an et demi.

Je pense que cette petite voix qui résiste, qui me fait bloquer et qui me paralyse est là pour me faire comprendre qu'il faut que je dépasse la pression des attentes et de l'enjeu. Et merci @vera pour mon écriture 😉

Je mets en PJ un de mes derniers digital avant ma pause forcée. Tout est fait d'imagination (sauf la référence pour le poulpe ^^).

[justice8 15,401]

je crois savoir quel est ton problème, c'est l'appropriation.

Tu considère le (futur) produit de ton client comme le tiens, et tu veux le faire selon tes désirs et non les siens (perfectionnisme extrême même si on te demande un dessin digne d'un enfant de maternelle, pour simplifier avec exagération).
J'imagine que c'est un problème classique quand on devient indépendant, à voir ce que des personnes qui le sont peuvent apporter sur ce sujet.

Il y a aussi un autre sujet : la comparaison.

Comme dans le sport, ça ne sert à rien, nous n'avons pas la même génétique, les mêmes objectifs, la même histoire, la même expérience, les mêmes capacités, la même motivation que le voisin ou la voisine. Nous sommes tous uniques et vouloir se comparer est vain. On peut être le ou la meilleur(e) à un moment donné (concours, compétition) mais cela reste ponctuel, nous avons fait "mieux" selon certains critères plus ou moins précis et objectifs que les autres, c'est tout.
C'est un problème global exacerbé par les réseaux sociaux dans ce qu'ils ont de plus négatifs, encore une fois, c'est bien pire en matière de physique, se comparer à des gens "beaux" qui font d'énormes sacrifices et trichent pour une photo par-ci par-là ou une petite vidéo de 10 s.

Il est fort possible que cette tendance soit aussi exacerbée par l'Endoctrinement National qui s’évertue depuis des décennies à fabriquer des clones comme l'Empire de Star Wars et qui créer du coup un biais en nous faisant croire que si machin peut le faire facilement, il n'y a pas de raison qu'en suivant le même cours, nous n'y arriverions pas également facilement. Vu que tu te compares à d'autres qui ne sont pas toi qui n'ont en fait que le dessin comme point commun, et encore, d'un point de vue très général (spécialité, goût, expérience, compétence très différents.)

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EDIT : je ne sais pas ce que tu faisais comme travail avant, peu importe de toute façon,  étais-tu aussi perfectionniste quand ton/ta boss venais te demander de faire ceci ou cela ? Quelles étaient tes pensées vis à vis de ce travail/ces tâches à faire ? Comment se comporter ta petite voix intérieure exigeante ?

En tant qu'indépendante, ton nouveau boss sera ton client, et oui, il y a toujours des chefs ! Et ce sera du coup la même chose, on va te donner un travail à faire. Replonges toi, peut-être, dans ton "mode salariée" à cette occasion et analyse si cela fait une différence. Enfin, pour le moment, ce sera sûrement en imagination.

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Il y a aussi un blocage que tu devras réussir à rompre si tu veux vraiment devenir indépendante :

Citation

C'est dès que y'a de l'argent et des attentes (qui peuvent juste être de moi envers moi-même) que ça cafouille...

Attention à ne pas trop tarder non plus, 1 ans et demi, ça passe très vite.

Si tu est partante, j'ai un petit exercice à te soumettre, un jeu de rôle dans lequel je serais le client (plus ou moins chiant) avec un besoin (qui est aussi réel mais que je pourrais sous-traiter en attendant d'avoir les capacités de le faire moi-même), il serait même intéressant de simuler une somme d'argent pour que tu puisses réfléchir sur cet aspect.

Modifié 16 avril 2023 par justice8

[shamisen 959]

Il y a 17 heures, justice8 a dit :

EDIT : je ne sais pas ce que tu faisais comme travail avant, peu importe de toute façon,  étais-tu aussi perfectionniste quand ton/ta boss venais te demander de faire ceci ou cela ? Quelles étaient tes pensées vis à vis de ce travail/ces tâches à faire ? Comment se comporter ta petite voix intérieure exigeante ?

Avant j'étais ostéopathe, et en fait j'avais vraiment un don pour ça, mes résultats étaient excellents compte tenu de mon expérience, donc mon perfectionnisme me laissait tranquille... J'avais une très grande confiance en moi et mes capacités, même si j'ai déjà eu des échecs, je partais toujours gagnante, et ça faisait un cercle vertueux : je suis sûre de réussir donc cet état d'esprit m'aide à réussir, ce qui renforce ma confiance en ma réussite etc.

En tant que salariée j'ai été brasseuse de bière pour une brasserie associative. Je n'étais pas vraiment perfectionniste car je ne m'attachais pas au résultat. Je brassais à peu près les recettes que je voulais, je gérais en bonne intelligence. Disons que je ne m'appropriais pas le résultat. Mon être, ma valeur étaient dissociés de ce que je produisais. Je ne me mettais pas la pression, je ratais rarement mes bières... Et bizarrement, mes ratées notables, c'était... pour participer à des concours 😅 !

En fait moins je m'identifie à ce que je fais, mieux ça marche ! Plus je crois que ce que je fais est la valeur de ce que je suis, plus ça coince ! Ca me rappelle quand j'étais au collège, plus j'avais travaillé pour un exposé, plus j'étais paralysée par la panique... Et quand j'y allais à l'impro, ça se passait très bien et je n'étais pas en stress 😉

Il y a 19 heures, justice8 a dit :

Il est fort possible que cette tendance soit aussi exacerbée par l'Endoctrinement National qui s’évertue depuis des décennies à fabriquer des clones comme l'Empire de Star Wars

Ah ben ça je ne te le fais pas dire 😐 surtout qu'à l'école on nous apprend la pensée unique "ça c'est bien, ça c'est nul" pour faire des cerveaux bien sages en tuant toute originalité...

 

Le 4/16/2023 à 6:41 PM, justice8 a dit :

Si tu est partante, j'ai un petit exercice à te soumettre, un jeu de rôle dans lequel je serais le client (plus ou moins chiant) avec un besoin (qui est aussi réel mais que je pourrais sous-traiter en attendant d'avoir les capacités de le faire moi-même), il serait même intéressant de simuler une somme d'argent pour que tu puisses réfléchir sur cet aspect.

Ouais carrément ! Merci ! Bon le tout c'est de trouver le temps avec mon p'tit Schtroumpf ^^ ces derniers temps quand j'ai 1h de libre c'est un miracle 😄

[shamisen 959]

En fait je crois qu'il s'agit du syndrome de l'imposteur... Je ne pensais pas être concernée mais en fait si, complètement...

Perfectionniste à l'extrême, travail acharné pour justifier mes résultats, actes manqués pour précipiter l'échec (comme je disais que je me ratais systématiquement sur le brassage quand c'était pour un concours !), externaliser mes réussites (coup de chance, circonstances extérieures)... Peur d'échouer car je serais démasquée, peur de réussir car pression de réitérer mes réussites (qui ne sont dues qu'à un coup de chance et non à mes compétences). On en tient un bon bout...

[zouoli 15,268]

Oula y a du pavé ici !

Mais en bref je suis d’accord avec les autres, @shamisen, ne te met pas une pression folle car tu veux devenir pro, j’ai été comme ça pendant longtemps et en voyant que mes dessins faisaient peu de likes je me suis dite « oh et puis crotte tu dessine pour toi avant tout, pas pour les gens».

Tant que c’est pas des clients, j’ai envie de te dire que tu n’a pas à être dure avec toi-même, au contraire ! Si tu ne faisais pas d’échecs tu n’avancerai pas ! Constate ta progression avec le temps, compare avec des anciens dessins et dis toi que tu as parcouru du chemin 🫶