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Le syndrome du "coup de bol"


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Bonjour à vous,

Avant de commencer j'aimerais ouvrir une petite parenthèse : je tenais à dire que c'est vraiment top d'avoir une section sur un forum de création artistique qui permet de discuter aussi des choses en lien avec la motivation et autre questionnement sans lien direct avec la technique 😃 bref fin de la parenthèse.

Du coup mon problème je l'appelle le syndrome du "coup de bol" (j'ai inventé le terme hein, je doute que cela existe mais qui sait ^^ ).

En fait j'ai beaucoup de mal à dessiner car ça me donne de vraies angoisses lorsque je m'y met. Je ne sais toujours pas expliquer ces angoisses mais c'est vraiment comme une peur face à quelques choses de désagréable. Maux de ventres, suées, palpitations... Ça me fait penser à ces moments ou on doit faire face à une peur presque comme une phobie (en relativement moins violent tout de même).

Quand malgré cela je parviens à m'y mettre et finalement à un moment, apprécier dessiner/peindre et qu'en plus je suis satisfait du résultat je ne sais m’empêcher de me dire que c'était juste un coup de chance et j'ai donc beaucoup de mal à me remettre au travail sur autre chose ensuite car je suis persuadé de ne pas pouvoir faire aussi bien voir mieux que ce coup de chance. Et puis les angoisses reviennent à chaque fois que je dois m'y mettre donc pour avancer c'est super lent et frustrant à la longue -_-

Du coup je me demandais s'il y avait d'autres personnes ayant un peu ce genre de soucis et si oui avez vous su passer outre et comment?

Je sais que d'avoir des angoisses pour juste dessiner c'est qu'il y a un truc général à régler (et fatalement oui) mais si quelqu'un qui y est passé aussi ça pourrait me permettre de me sentir moins "bizarre".

Voilà merci à vous à peulusse 😃

J'écris beaucoup trop sachez le.

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Salut !

Oui, ça m'arrive aussi, j'ai exactement les mêmes symptômes et des fois je m’invente des excuses pour procrastiner ou faire reculer l'heure de dessin : "ah, mais je dois répondre à tel email, faire tel truc, ou bien je dois me regarder un tuto ou une vidéo asmr pour déstresser, etc...".
Je crois que c'est assez normal de ressentir cela, mais une fois que le dessin est devenu une habitude et qu'on se concentre sur la pratique/plaisir plus que sur le côté "est-ce que je vais réussir, ou est-ce que je vais me foirer ?", et bien on ne se pose plus de questions. On prend son crayon, on se lance et on dessine.

Marc Brunet l'explique brièvement, aux alentours de la troisième et quatrième minute dans cette vidéo (en anglais):

 

En gros, quand on commence à dessiner et qu'on "rentre dans la zone", qu'on prend du plaisir et qu'on a l'impression d'apprendre, le cerveau produit de la dopamine et on peut continuer à dessiner ainsi durant des heures : ça m'est arrivé.

Mais le plus difficile est de commencer à dessiner, car notre première émotion avant de se mettre au travail va être le stress. Ça m'arrive aussi et c'est pour cela que je compare des fois la pratique à une montée sur un ring de boxe : je me prépare à me louper et à me faire défoncer. Faut pas oublier qu'on est notre pire critique également, et ceux qui ne le sont pas sont ceux qui ne progressent jamais car incapables d'apprendre de leurs erreurs (un peu comme ces "chanteurs" qui passent le casting de la star ac' avec une voix ressemblant à un chat qu'on étrangle).

Je crois que c'est pour ces mêmes raisons qu'à chaque fois qu'on est content d'avoir finit un painting et d'avoir fait un level-up, tout dopé de dopamine, le niveau de stress du lendemain ou des prochains jours en est décuplé. Ça m'arrive aussi : est-ce que je vais être capable de faire aussi bien, sachant que dans l'idéal il faudrait faire mieux ?
Je crois que le principal est d'essayer de faire un truc, et tant pis si ça passe ou ça casse. Si ça passe, tant mieux, si ça casse, ben faut essayer de ne pas broyer du noir et de retenter un autre jour : le plus difficile est d'éviter de tomber dans une période de procrastination après un mauvais jours de painting (c'est tout moi ça aussi).
Si ça ne marche pas, ou si on est fatigué, faut aussi faire une pause pour éviter le burnout.

Sinon, moi j'utilise une autre image perso pour ton "syndrome du coup du bol" ^^" On connait tous ces films un peu comiques où, alors que le village est en train de se faire attaquer par un dragon/ogre/géant/n'importe quoi, le fils idiot du forgeront, trop occupé à éteindre l'incendie qu'il a déclenché à cause de sa négligence dans la forge et donc ignorant tout de l'attaque en cours, finit par être expédié sur le dragon suite à l'explosion (de la forge...).
Et tue ainsi l'ogre sans faire exprès.
Et c'est ainsi que, suite à cet immense quiproquo, le fils idiot du forgeron est autoproclamé héros du village et pourfendeur de démons ! On lui refile une vielle armure et épée de Witcher, on lui indique la montagne noire où demeure le dragon des ténèbres, et on fait comprendre gentiment à l'idiot du village qu'il a intérêt à se magner pour aller tuer ce dragon ultime, sauver le village...Ou sinon il finit au bûcher pour apaiser les dieux !

L'ogre tué par "accident" c'est nos paintings réussis, voir notre portfolio.
L'idiot du village qui pense être un incapable, c'est nous.
Le dragon des ténèbres ultime, c'est notre prochain DP avec encore plus d'enjeux : art-test pour une école ou studio (voire notre premier mois dans un studio !).
Le bûcher c'est notre propre doute, notre peur d'être un imposteur et qu'on nous dise un jour "t'es nul, inutile et tu ne sers à rien : dégage, on se débrouillera mieux sans toi".

Modifié par Xuan
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Intéressante cette vidéo ça fait réfléchir ^^ 

C'est "rassurant" de se rendre compte que c'est relativement normal de réagir comme ça.

Ce que je ne comprend pas c'est que je n'ai pas de pression sur la pratique du dessin. Je ne partage pas forcément mes travaux donc je n'en attend rien de particulier, je ne cherche pas à me professionnaliser non plus. Ce que j'aimerais surtout c'est apprécier la pratique et de là si ça se passe bien faire le nécessaire pour évoluer.

Si je n'étais pas dans tout mes états chaque fois que j'essaye quelque chose je pourrais me constituer tout un programme d'apprentissage régulier et sérieux mais je bloque avant même d'avoir essayé.

Depuis le lycée je n'ai fait que des écoles d'arts en fait et j'ai obtenu une licence en art plastique ainsi qu'un master dans le numérique. J'ai toujours baigné là dedans  mais après les études je n'ai jamais su aller plus loin et j'ai enchaîné les petit boulot car il fallait bosser.

Quand j'ai commencé les études dans le domaine j'avais des objectifs et je dessinais beaucoup mais il y a eu une sorte de grosse cassure que je ne sais expliqué et qui est sans doute responsable de ces angoisses. Sans doute le fait de n'avoir jamais pu faire mes preuves professionnellement et d'avoir du abandonner mes rêves de gosse. D'avoir gâcher autant d'année à étudier ça pour rien. Une certaine honte aussi d'avoir échoué sans trop savoir pourquoi en plus est ce que je suis juste mauvais ou pas bien entouré à moins que ce n'était que de la malchance... Je ne saurais sans doute jamais ce qui n'a pas été et c'est galère pour avancer sans ces réponses.

Me confronter à tout ça à nouveau me fait flipper peut être... Je ne sais pas ^^  je suis tirailler entre l'envie de pratiquer et l'envie d'oublier tout ça pour de bon.

En tout cas ta métaphore de l'idiot du village est plutôt juste ^^ 

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J'écris beaucoup trop sachez le.

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  • 2 weeks later...

Salut Prozack,

Trouver l'origine de tes angoisses quand tu vas te mettre à dessiner pourrait t'aider à t'en libérer. Je ne dis pas que ça va se faire en un déclic ("Ah mais ouiii, si j'avais su que c'était à cause du chat noir de mon voisin qui a pissé sur mon dessin d'échelle quand j'avais 13 ans!") mais une piste intéressante est peut-être dans les écoles d'arts que tu as faites après le lycée. Je ne sais pas comment l'art y était enseigné mais on t'y a peut-être fait naître un blocage parce qu'on a voulu te faire rentrer dans un moule et qu'il fallait dessiner "à la sauce" du prof. Je ne connais évidemment pas ton passé donc je suis en train de te faire de la psychologie de comptoir.

Cela dit, pour avoir connu les angoisses, dans d'autres circonstances, j'ai appris à prendre de la distance par :

1) l'identification de l'origine de ces angoisses

2) le dialogue intérieur quand je les sentais venir ou que j'étais submergée

3) la visualisation de ces angoisses quand je n'y étais pas confrontée pour mieux m'y préparer quand elles arriveraient, un peu comme un athlète visualise son épreuve avant de la réaliser, ça va permettre au cerveau de tracer des chemins neuronaux, ce qui rendra l'information plus efficace au moment voulu

Le jeu est d'apprendre à mettre une sorte de curseur de volume sur ces émotions trop forte, afin de pouvoir les diminuer. Ca s'apprend avec le temps et la pratique. Tout comme l'art d'ailleurs.

Par le dialogue intérieur, j'entends de se rassurer et de prendre du recul car même si c'est le sentiment dominant quand l'angoisse arrive, tu ne deviens pas cette émotion. Tu restes toi et il y a l'angoisse. C'est comme se retrouver sous une cascade: tu ne vois plus rien, tu n'entends plus que le bruit assourdissant de l'eau qui martèle ta tête. Ca peut rendre fou. Et pourtant, tu n'es pas la cascade. Et si tu trouvais la force de faire un pas de côté, tu pourrais l'admirer dans toute sa splendeur sans avoir à en souffrir.

Quand je passe par une mauvaise phase, ce qui m'aide beaucoup est de me dire que "tout est impermanent". Tout comme la joie va se distiller, l'angoisse va aussi passer.

 

Si on veut aller plus en profondeur, je pense sincèrement que ressentir de l'angoisse avant la création est normal. Ce moment de flottement avant la création nous fait souvent affronter la vacuité de notre âme et ça peut être une expérience troublante, inquiétante. Cependant, quand il n'y a plus rien, il ne reste qu'à créer. Peut-être que tu fonctionnes ainsi et que cette angoisse est ton alliée, t'indiquant que tu es en train de basculer dans la création?

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"De toutes les passions, la seule vraiment respectable me paraît être la gourmandise" - Guy de Maupassant

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Bonjour @Missing Linkmerci pour ta réponse avec ces mots bien choisi :) ma réponse sera assez longue désolé.

J'essaie en effet de cerner l'origine de ces angoisses sachant, qu'évidemment les soucis d'angoisses ne viennent pas que lorsque je dessine et que c'est assez général mais étant donné que j'aimerais prendre plaisir en dessinant (c'est sensé être le but) et bien c'est plutôt un frein dans ma progression.

J'ai du mal à savoir pourquoi je ne sais simplement pas apprécier ces moments de dessin (que je réclame en plus) mais à force d'y réfléchir je pense que ça vient du fait qu'on ne m'ai jamais soutenu dans quoique ce soit voir au contraire, qu'on m'ai plutôt rabaissé.

Depuis tout petit je souffre pas mal de solitude et de sentiment de décalage par rapport aux autres (avec pas mal d'exemples en stock ^^ ). Je n'arrive pas à m'intégrer et j'ai du mal à vivre avec ça. Du coup, étant tout seul dans mon coin je n'ai jamais eu de soutient dans mes démarches créatives, même mes proches ne se sont pas soucié de ça.

Je suis par exemple musicien aussi depuis pas mal d'année et pareil que le dessin, on ne m'a jamais soutenu bien au contraire. Ma propre mère a toujours idolâtré mes deux autres frères plutôt que moi alors que je suis le seul à avoir continuer la musique depuis plus de 15 ans ou encore le dessin en ayant fait des études dans tout ça. Mes deux frères eux sont passé à autre chose depuis longtemps mais bon, pour ma mère ce sont eux les artistes et moi bin je dois encaisser ça et je me considère comme un nul, un incapable etc.

Comment avancer et se sentir en confiance dans tout ça si même ma famille s'en fiche. Aujourd'hui je ne sais pas ce que je vaux et si ça vaut la peine d'essayer pour la centième fois.

C'est sans doute vantard mais j'aurais aimé qu'on me complimente de temps en temps quoi, des encouragements afin d'avancer ... Aujourd'hui n'ayant eu qu'une vision négative des choses je ne peux me sentir que mauvais et je m'interdis de penser le contraire car justement ce serai faux et vantard ^^ c'est une boucle sans fin et donc j'angoisse car c'est stressant de réfléchir comme ça tout le temps.

Lorsque je dessine j'ai des messages négatifs dans la tête qui me rabaissent sans cesse "qu'est ce que tu imagines? Personne sait que tu existes alors tes dessins sont juste une pertes de temps. Tu cherches à prouver quoi, rappelles toi que tout le monde s'en fout même tes proches" etc... Et ça fini en crise d'angoisses impossible à parer car pour moi c'est la vérité. Mon esprit est bloqué dans ce sens et rien dans ma vie n'est là pour me faire voir les choses autrement.

J'ai pas de solution mais j'ai envie de pouvoir dessiner, créer et apprécier ça. Au lieu de ça c'est plutôt l'inverse car je retente à chaque fois et chaque fois ça me rend plus mal qu'avant. C'est vraiment paradoxal.

Et avec tout ça, quand je réussi un dessin, que j'en suis content et je me dis "hey mais tu vois que t'es pas mauvais" alors c'est direct "Ouais mais c'est ENCORE juste un coup de bol, n'oublies pas que tu n'es pas bon, t'es un incapable et ça c'est juste du bol". Oui je m'aide pas je sais mais j'ai aucune estime de ma personne et par exemple "dessiner pour moi" c'est mort car ça reviendrait à prendre du temps pour moi alors que je pars du principe que je ne le mérite pas... J'ai pas de solution à mon problème 😃 je tourne en rond.

Pour les études de dessin je n'ai pas eu vraiment de prof sur le dos, en fait, je n'ai jamais eu de cours technique de dessin c'était plutôt "faites ça et on vous notera" mais ça s’arrêtait là. Si tu voulais te perfectionner tu devais t'y mettre toi même et en un sens c'est un peu comme ça que ça marche on ne va te prendre par la main pour développer ton art... A moins que dans d'autres type d'école ça se passe autrement je ne sais pas mais ce que j'ai vécu c'est plutôt "si tu es bon en arrivant, tu t'en sortira, sinon bin ce sera juste le Club Med pendant 3 ans".

Je n'ai pas développer tellement mes compétences à cette période car je me sentais déjà mal psychologiquement mais en fait il n'y a pas une période de ma vie ou je n'ai pas été mal psychologiquement ^^ Maintenant j'aimerais rattraper le temps perdu et me prouver "je ne sais pas trop quoi" mais mon "état moral" ne m'aide vraiment pas.

Clairement "j'ai envie et pas envie" de dessiner et je ne sais pas trop quoi faire à partir de là. Je n'ai même pas d'objectif réel en fait, je ne comprend pas pourquoi j'aime le dessin, la peinture et les arts graphiques sachant que ça me met mal à chaque fois. Je ne suis pas appelé à un grand avenir alors je ne sais pas ce que je dois faire de ça.

Bon voilà, un sacré grand message et je n'ai pas tout raconté dans le détail évidemment mais c'est tellement compliqué que j'en aurais pour des jours. Je suppose que je peux me satisfaire d'un dessin par an ce sera déjà pas mal.

J'écris beaucoup trop sachez le.

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Salut Prozack,

Quand je te lis, je me revois quelques années plus tôt. Et c'est d'ailleurs ce qui m'a poussée à répondre à ton post, initialement. 🙂 

Ce décalage que tu ressens, cette solitude, c'est probablement que tu es quelqu'un de fort sensible (c'est un phénomène physiologique qui s'appelle l'hyperexcitabilité cellulaire: le seuil d'excitabilité est plus proche du seuil de repos que la moyenne des gens, ce qui fait que tu ressens très vite les choses et de manière beaucoup plus intense). Il n'y a rien de mal à cela. Tu es fait ainsi, ça fait partie de toi, comme tout un tas de petites choses qui font ta personne (la couleur de tes yeux, la forme de tes lobes, si ton second orteil est plus long que le premier, etc). Accepter la personne que tu es est déjà une étape importante pour mieux te comprendre.

Ensuite, il est important de pouvoir se détacher des relations nocives. On en choisit pas ses parents et c'est eux qui ont échoué dans leur rôle, en manquant d'être bienveillants et encourageants à ton égard. Reporter de la colère ou de la haine sur eux ne changera rien non plus. Au contraire. Car c'est toi qui vas t'empoissonner avec ces sentiments. Il est très difficile d'avancer quand on n'a pas reçu le soutien et les encouragements nécessaires à l'enfance pour apprendre à s'aimer soi-même et à affronter le monde avec confiance. Cependant, ce n'est pas impossible de le faire après coup. Je te parle en connaissance de cause : j'ai eu une mère destructive qui m'a bousillée autant que possible. Mon enfance et mon adolescence ont été très difficiles. A 30 ans, j'ai fait une dépression qui me pendait au nez depuis trop longtemps. Aujourd'hui, 3 ans plus tard, je me sens beaucoup mieux et je considère ma dépression comme une chance d'avoir pu aller au fond des choses et de faire face à mon passé pour faire la paix avec moi-même. Je n'aurai jamais gain de cause avec les gens qui m'ont empoisonnée. Quand j'ai compris cela, j'ai commencé à me soigner par le dialogue intérieur et j'ai été pour moi le parent que je n'avais pas eu.

Quand tu dessines ou que tu fais de la musique, il est important que tu le fasses pour toi, pas pour prouver quoique ce soit à qui ce que ce soit. Surtout ne pas chercher à prouver quelque chose à des gens qui n'ont jamais été bienveillants à ton égard. Tu pourrais sauver le monde qu'ils trouveraient ça "pas mal", tout au plus...

Et donc ce n'est en rien vantard de vouloir être complimenté. C'est humain. Parce que comme chaque être, tu as le droit à l'amour. Si tes parents ont échoué dans ce rôle, tu peux toujours trouver cet amour et cette bienveillance ailleurs, à commencer par toi. Il est primordial de réapprendre à s'aimer. C'est là que tout commence. ❤️ 

Les messages négatifs que tu as en tête lorsque tu dessines sont les chaînes qui te lient à ton passé. Si tu le veux vraiment, tu pourras t'en défaire. Encore une fois, il faut te laisser le temps, être patient et bienveillant envers toi-même. Je ne doute pas que tu aimes dessiner et jouer de la musique. Prendre du plaisir dans ce que tu fais, c'est la clé. Quand tu entres dans cette dimension, tu n'as rien à prouver à personne et personne ne te juge. Tu ne dois pas te juger, sois pour toi le parent bienveillant que tu n'as pas eu, dis-toi les mots que tu aurais voulu entendre.

Enfin, pour ce fameux syndrome, sache que les "heureux hasards" font partie de l'art aussi. Quand je dessine et que je lâche complètement prise, j'attends qu'elles arrivent ces erreurs, ces ratures, cette tache non voulue qui ajoute toute la subtilité. C'est ton être le plus profond qui s'exprime, ton inconscient qui donne de sa voix la plus claire. Accueille-le à bras ouvert parce que, contrairement à l'angoisse, c'est toi et seulement toi à cet instant. Il y a tellement de choses qu'on ne contrôle pas dans nos vies et l'art est quelque chose de si difficile à appréhender. Vouloir le contrôler, c'est comme mettre un oiseau en cage. Laisse-le plutôt battre des ailes et perdre ses plumes, c'est ainsi que tu donneras le meilleur de toi.

Modifié par Missing Link

"De toutes les passions, la seule vraiment respectable me paraît être la gourmandise" - Guy de Maupassant

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Merci pour ton témoignage @Missing Link . Je ne sais pas trop s'il y a quelque chose en moi qui me rend "ainsi" c'est à dire toujours déprimé et pas capable d'avancer. J'ai vu pas mal de psy et médecin, j'ai même tenté la sophro mais rien ne m'a aidé pourtant si je savais ce qui se passe cela pourrait m'aider à avancer sans doute mais ce je n'en suis même pas sur.

Je ne suis pas vraiment capable de faire les choses pour moi même si je sais que c'est ce qu'il me faudrait pour apprécier les choses comme dessiner ou autre mais c'est très compliqué. C'est comme si mon cerveau n’arrêtait jamais de cogiter et de tout remettre en question sans cesse avec des périodes ou c'est tellement trop que je me fige dans une sorte de mutisme dépressif ou je ne sais pas trop quoi. Comme si mon cerveau planté littéralement et que je ne savais plus rien faire pas même sortir de mon lit le temps que tout le système redémarre.

Je suis actuellement dans une de ces périodes depuis deux jours par exemple et à l'instant je n'ai clairement plus envie de penser à faire du dessin ou de la musique ou autre ^^ j'ai juste envie de m'enterrer et de ne plus exister. Et après ça redeviendra "normal" ou du moins moins pire. Là j'ai réussi à me convaincre à nouveau que c'est inutile et que je perdais mon temps... Va savoir, un jour je finirais par comprendre :/ 

Alors avec ces montagnes russes émotionnelles je ne sais pas trop si un jour je trouverais une sorte de paix intérieur et (soyons fou) de parvenir à apprécier des choses simples comme dessiner sans me poser de question etc.

Enfin c'est comme ça mais on ne pourra pas dire que je n'aurais pas essayer depuis toute ces années. Comme j'ai l'habitude de dire "je fais un dessin par an" et c'est vrai, je serais incapable de faire plus tant je n'arriverai pas à maintenir une vie dans laquelle je me sente bien.

Merci pour ton temps en tout cas, j'espère que de ton côté tu as su remonter la pente malgré tout cela et que tu peux profiter des choses pleinement.

Modifié par ProZack

J'écris beaucoup trop sachez le.

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  • 4 weeks later...

Coucou @ProZack,

J'arrive un peu en retard ! Je sais pas si tu es toujours en attente d'une réponse... 

En tout cas ton discours me rapelle complètement moi. Je comprends totalement ce que tu ressens. Et honnêtement c'est pas facile à vivre.. Alors soit fort 

Pour me presenter et que tu comprennes mon point de vue :

J'ai été en hôpital psychiatre et j'ai vu beaucoup de psy comme toi. Je n'ai pas reçu beaucoup d'amour. Même l'inverse. (les parents qui font des dégâts), je suis assez solitaire  de par mes problème "psychiatrique". Je suis aussi comme toi, ma tête n'est jamais libre, et toujours en constant conflit. Du mal à dormir les soirs (car ça cogite trop) 

Maintenant les choses vont un peu mieux  (pas le sommeil) mais je fais toujours de  grosse dépression. Ce que tu racontes du coup, je le comprends. 

Quand je vais mal parfois j'arrive à aller sur internet pour trouver ce qui va pas et résoudre le "problème" (en fait c'est seulement la dépression qui parle) et un jour j'ai trouvé ce graphique 

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Et pour moi tu es la dedans.. 

Comme toi je passe par des phases où je n'ai pas envie et en même temps j'y pense. 

Donc pour moi tu ne devrais pas laisser passer ! Parce que tu en parles donc ça t'intéresse 

Tu n' as peut être pas assez accumulé de réussite pour te sentir confiant ? 

Attends peut être de te sentir mieux, prends du temps pour toi. Fais des choses qui peuvent te mettre bien. Ou pense à aller voir un thérapeute. 

Parce que j'ai l'impression (comme moi) que tu manques de confiance en toi. 

Sinon n'hésite pas à partager tes dessins, et à discuter avec des gens quand tu vas mal. Ça fait du bien parfois. 

N'hésite pas à m'inviter si tu t'en sens 

Je serais ravie de pouvoir discuter avec toi, tu as l'air d'être une personne formidable. Car plein de sensibilité, et une vie pas facile 

Courage à toi ❤️ sache que tu n'es pas seul ! Même si dans les moments de déprime on y pense pas.. 

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Bonjour @Voidunn merci pour ce message :)

Je te répond un peu tard désolé mais j'ai trouvé un emploi qui me prend pas mal de temps (aaaah la restauration -_-' ). 

En effet, je manque cruellement de confiance en moi, je dois même dire que je ne comprend pas trop ce qu'est "la confiance en soi" en fait. Pour moi avoir confiance en soi, croire en soi et ses capacités c'est une forme de vantardise ou quelque chose comme ça. Je sais que je me trompe mais c'est ainsi que je vois la chose en ce qui me concerne en tout cas et je m'interdis alors cette confiance en moi, d'(imaginer que j'ai des qualité et des compétences car je n'ai effectivement pas cumulé de réussite dans ma vie. Je n'ai pas de raison de croire en moi en fait et je ne suis pas du genre à me répéter devant le miroir "crois en toi" jusqu'à ce que ça marche ^^ 

Les seules fois ou j'ai pu "réussir" quelque chose ça s'est retrouvé à la poubelle à cause d'un événement négatif qui à tout foutu par terre. C'est en gros toujours réduire les efforts pour un truc à la con qui se pointe au BON moment.

Ce graphique que tu me présentes résume assez le problème de cet état qui tourne en rond finalement et je ne vois pas qu'elle peut-être la solution autant pour moi que pour quelqu'un qui en souffre en fait car c'est vraiment un schéma en boucle et que je n'ai aucune idée de quel élément pourrait se placer dans la boucle pour stopper son "inertie".

J'ai aussi le problème de l'estime de moi même. Je me rabaisse sans cesse et jamais je ne chercherais à m'aider partant du principe que je ne le mérite pas ou quelque chose comme ça. Comme tu disais de faire "des choses pour moi" pour me sentir bien je ne sais pas quoi faire en fait. je suis incapable de savoir ce qui pourrait me faire plaisir et ni même qu'est ce que ça m'apporterai. C'est compliqué lol a force de cogiter depuis toute ces années c'est de plus en plus brumeux en fait mais j'en arrive à ne plus rien ressentir maintenant et dans tout les aspects de ma vie actuelle finalement.

Apprécier quelque chose je ne sais même plus ce que c'est. je me demande si j'ai connu ça un jour en fait car je n'en ai pas de souvenir ^^ 

Je suis déjà passé un peu par la thérapie avec divers psychologues et même psychiatres. j'ai tenté aussi la sophrologie ( sans conviction) mais rien a faire je ne parviens pas à avancer. Pourtant j'arrive assez bien à analyser les choses et à raisonner dans l'ensemble (parfois trop même) mais là j'ai plutôt l'impression que mon cerveau est comme un ordinateur qui passe son temps à crasher et que je dois redémarrer sans cesse et tout réinstaller pour recrasher à nouveau. 

J'ai du mal socialement avec les autres aussi. je souffre assez de ma solitude et en même temps je n'apprécie pas trop la compagnie alors que (c'est dingue) les gens que je dois côtoyer (notamment pour un travail par exemple) m'apprécient toujours bien et apprécient mon travail mais moi, bien que je fasse bien les choses et passe pour un mec super sympa et agréable, au fond de moi c'est le néant quoi.

Un tempérament assez paradoxal qui ne m'aide vraiment pas au quotidien.

On peut discuter un peu plus si le cœur t'en dit oui. L'échange avec quelqu'un qui traverse les mêmes tourments peut peut-être aider à débloquer certaine situation ou simplement apprécier la conversation aussi :)

Merci de ton soutien en tout cas, à bientôt sans doute!

J'écris beaucoup trop sachez le.

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Coucou @ProZack ! 

Je me reconnais encore dans tout ce que tu dis... Et je sais a quel point c'est pas facile ! 


Personnellement, je mets la confiance et l'estime dans le même panier. Pour moi, la confiance en soi, c'est pas forcement une bataille d'ego avec ton reflet. Parce que se regarder et se dire "ouai je suis beau" c'est autre chose. Pour moi c'est savoir, reconnaitre avec une bonne perception et avec intelligence ce qu'on ai.
En réalité, quand on en manque, on est pas réaliste du tout. Notre version de nous même est biaisé. On accepte chez les autres mais pas chez nous. Et on est beaucoup trop critique avec nous ... 

Pour ce qui est du remède miracle, je l'ai pas non plus. Je suis pas quelqu'un qui ai beaucoup de confiance n'ont plus.
L'astuce et on est d'accord la dessus va pas consisté a ce regarder dans le miroir est à répéter "je suis exceptionnel".   
Mais je pense qu'on peux essayé de casser la boucle.. en accumulant des expériences positives. Après ça se fait surement pas du jour au lendemain. Et je pense que ça demande d'aller au delà de ce qu'on ressent sur l'instant et de se forcer à faire des choses pour lesquels on se pense nul.

Faut savoir que tu feras toujours plus d'effort qu'un autre. Mais si tu y arrives c'est une force 

Pour moi t'as besoin d'une aide extérieur, qui peux te pousser à faire des choses ou te motiver. Si t'as personne autour de toi faudrait voir quelqu'un. 
Tu m'as dis avoir fait beaucoup de psy, thérapeuthe... Mais pourquoi ça n'as pas duré ?? 
Avec mon expérience je peux dire qu'il existe pas beaucoup de bon psy.. a l'écoute , avec de bons conseils, qui te gave pas de médocs au premiers rdv ... Mais je sais qu'il en existe. Faut bien cherché et pas hésiter à changer..

Un manque de confiance amène avec lui obligatoirement une déprime... et rester déprimer trop longtemps c'est pas bon.
D'ailleurs es ce que ton nom à un rapport avec le prozac ? (je sais pas si tu vas comprendre haha )

Avec les autres je suis un peu comme toi. Peut être que tu n'as pas encore trouver qqn qui te corresponde assez ? Et avec qui se soit fluides ! 
 

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Salut @Voidunn 

Les thérapies ne m'ont pas aidé car déjà je suis quelqu'un d'assez sceptique sur pas mal de chose. Genre la Sophrologie et autre ce n'est pas mon truc du tout. J'ai tenté en 2019 car je ne savais plus vers quoi me tourner mais clairement j'y allais sans aucune conviction ^^ 

Pour les thérapies "classiques" ce qui n'a jamais été c'est que j'étais simplement en train de raconter tout ce que je savais déjà à des inconnus et je n'ai jamais eu quelqu'un qui m'a aidé à avancé ou à me conseiller sur tout ça. J'ai tellement était seul dans mon coin sans trop d'ami etc que j'ai pris l'habitude de me parler à moi même et donc à force de tout remuer de réfléchir et d'analyser je sais dire tout ce qui ne va pas chez moi en fait. Voir un thérapeute c'est juste pour moi raconter mon histoire que je connais par cœur, tout reprendre depuis le début une énième fois, ressortir les vieux dossiers et finalement être face à quelqu'un qui hoche simplement la tête en continu. Si la thérapie c'est juste du monologue (ce qui me semble être le cas) autant pas insister alors. Ca me frustre d'avantage et augmente ce sentiment de solitude en fait... On aurait presque l'impression d'être un embêtement ^^ 

Je ne sais pas si j'aurais pu trouver un thérapeute qui aurait pu me venir vraiment en aide mais c'est aussi beaucoup de temps à consacrer pour toutes ces choses et depuis le temps je me suis fait un peu une raison sur tout ça. J'aimerais bien me sentir "mieux" mais au final je ne sais même pas ce que j'attends de la vie. Je suis une sorte de spectateur de mon existence pour qui le film n'est même pas intéressant :p

Enfin bon je pourrais écrire tout un roman hein ^^ je rumine et réfléchi tout le temps alors j'ai de la matière ^^ 

Pour ProZack oui c'est un jeu de mots qui fait le mixe entre mon diminutif et le médicament. Je trouve que ça me ressemble pas mal même si je ne prend aucun traitement mais bon comme je m'appelle Zack j'en profite et puis ça fait un nom cool pour se lancer un jour en tant que créateur peut être :)

En ce qui concerne l'image négatif que je me fais de ma personne malheureusement je vais devoir vivre ainsi. Je pense avoir été tellement "programmé" à penser de la sorte que je ne vois pas ce qui aujourd'hui pourrait me laisser croire que je vaille quoi que ce soit ou je sois capable de réussir un jour à "faire quelque chose" et de toute manière je ne sais absolument pas ce qui pourrait me convenir. A 33 ans il est bien tard pour changer les choses surtout quand le monde par lui même en cacahuète de son côté.

Les thérapies on su t'aider de ton côté? 

J'écris beaucoup trop sachez le.

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salut Prozack 😊

comme tu peut le voir nombreux sont ceux comme toi ,nous nous retrouvons tous en chacun .

33 ans C'EST JEUNE 

la vie est une école de tous les jours sur toutes choses ,vie celle ci au moment présent et rien d'autre ,ce que les gens disent ,le rabaissement ect

cela peu devenir :

une force, une faiblesse 

la force peu engendrer la colère ,et la faiblesse le désespoir ,ces choix la ne sont guère intéressant .

l'ignorance contrairement aux thermes utiliser pour rabaisser est la plus grandes des armes pour lutter contre ce mal .

les gens critique ou rabaisse pour cacher eux même leur défaut ou leur envie ,misères etc..

ce n'est pas un mal de douter de sois ,mais se rabaisser fait que tu te concentre sur toi plus que tu ne devrais apprécier chaque petite chose qui nous entoure a leur juste valeur pour comprendre que nous somme rien qu'un tout .🤫

j'esperes que tu suis 🤣

le language humain est compliquer ,donc on essaie de parer par la musique ,le dessin , la danse , toutes manières visuelles devient un peu plus universel .

et il y aura toujours un malin pour t'en faire douter ,qui utiliseras l'appartenance a un groupe de chose et peu importe ;c'est juste intéressant si celui ci invoque une cause pour pouvoir communiquer et donner vos points de vue différentiels .

penses comme si tu étais enfants les couleurs ,les odeurs ,ce ciel etc... le monde peu devenir beau et c'est encore revenir a ce point de départ qui

fait fait que c'est l'homme et son avidité qui le rend ,moche ,violent en tous sens ,libéres toi de tous ca de ton passé et vie le moment présent ;

on met un pied devant l'autre ,on tombe on se relève on vie un drame ,mais la vie continue et il y toujours pire ailleurs 😑

pour m'aider petits j'observais les gens et me rendais compte que l'on avait tous les memes sentiment, gestuelles etc..

a des periodes diferrentes de notre vie qu'ils suffisaient de les connaitre pour connaitre les gens sur tous points ,ce qui fait que l'on dis souvent aussi que la vérité fait plus mal ,donc vois c'est comme l'acceptation de sois et des autres ,du monde etc...

te prend pas la tête avances ,peu importe les intempéries ,les bruit des tempêtes la mer qui s'agite faut avancer c'est tout droit pour tous le monde  

😊franco

 

 

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franco

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