Aux portes du Delta, l’eau noircie par le goudron et polluée s’écoule de part et d’autre d’une cité parée de voiles et de mats phénoménaux ...
A regardez de plus près, par-delà ces gigantesques étoffes gonflées de vent, un souvenir…
Jadis, nombre de ces vaisseaux-cité voguaient sur les mers. Lors de l’effondrement, beaucoup sombrèrent ou furent abandonnés car devenus trop peu opérationnels. Impossible à déplacer en des endroits stratégiques et trop gourmands en énergies, beaucoup se sabordèrent d’eux-mêmes arrivés à épuisement.
Cela dit, l’un d’eux vint à s’échouer aux confins du monde, au bord du dernier delta. Véritable égout à ciel ouvert, les gardiens de l’eau gardent jalousement le secret du pompage et de l’épuration de celui-ci a bord de leur cité.
Ces vieux Loups de mer n’ont de plus, pas abandonné leurs vieilles habitudes de boucaniers, puisqu’ils soumettent l’impôt à la basse ville.
Impôt sur le grain de sable, qui consiste à désensabler le delta, et ainsi permettre aux flux d’eau de se perpétuer. 200kg de sable correspond à une goutte d’eau en échange, bien cher payé pour une vie de misère loin des hautes sphères.
La cité repose sur des pilotis vestiges d’anciennes structures portuaires sur lesquelles est éperonné la tête de proue censé inspirer la peur sur la basse-ville.
Schema sur les intentions (2 ème image)
Mis en ligne le 27 Jun 2022
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