Interview de membre #5 : AdrienG, un début de carrière pro en un temps éclair

Publié le 14 octobre 2019 par Spartan de DPS dans Interviews de membres - Interview - 47

Voici la 5è interview de membre de la communauté DigitalPainting.school. La volonté est de mettre en avant les talents, les parcours et les personnes qui font vivre ce site et qui donnent tout dans leur passion pour atteindre leur objectif. Ensuite c’est aussi pour TE motiver, toi et les autres membres ! Cela change des artistes au sommet de l’industrie : ici ce sont des membres inscrits au même endroit, partis du même niveau, qui partagent leur parcours. Cette fois c'est AdrienG qui est à l'honneur.

J'ai choisi de lui proposer une interview car des centaines d'élèves du Programme indispensable il est un de ceux que j'ai pu suivre qui a eu la progression artistique la plus rapide. On me demande souvent "combien de temps faut-il pour 'devenir bon' et atteindre un niveau professionnel ?" et je réponds toujours que cela dépend des personnes, de l'implication dans les cours, des méthodes, etc.

AdrienG est clairement dans la tranche très haute, alors je me suis dit que son expérience et ses conseils pourraient servir à d'autres pour progresser aussi vite. En plus il a commencé par une année en école d'art qu'il a quitté pour suivre les 3 Parties du Programme et après avoir énormément bossé, il est "déjà" prêt à se lancer sur le marché professionnel. 

Ses images parlent d'elles-même, les premières datent de novembre 2017 et celles d'en dessous sont récentes et montrent la progression d'AdrienG en un an et demi seulement :

Place aux questions :

Je t’invite à te présenter. Nous avons des membres et élèves de tous les horizons, âges et situations sur DigitalPainting.school. Que peux-tu nous dire sur toi ?

J'ai 22 ans, je vis actuellement dans le sud de la France près d'Avignon depuis un peu plus d'un an mais je suis originaire de Corse : j’y suis resté 18 ans. En ce moment, je suis à l'affût pour trouver ma première expérience professionnelle dans l'industrie dans un studio de jeux vidéo mais je compte aussi prochainement franchir le pas et me lancer en freelance, c'est mon prochain défi !
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été attiré par tout ce qui touche à l'imaginaire et aux univers fantastiques que ce soit au travers des jeux-vidéo, du cinéma, des livres, des animes, de la musique, etc… et c'est principalement avec le dessin que j'ai toujours exprimé ça, que ce soit en redessinant mes héros préférés par exemple ou en inventant mes propres univers.

Concernant mon parcours, après un bac littéraire, je voulais déjà travailler dans le domaine du jeu vidéo mais en tant que Game Designer (La personne qui, dans un jeu, s'occupe de créer les règles et les mécaniques pour faire simple). Seulement, au moment de choisir mon orientation, n'ayant pas été très bien conseillé et moi-même ne m'étant pas suffisamment préparé pour les concours d'entrée des écoles de jeux vidéo, je me suis retrouvé, un petit peu par défaut, à faire un DUT dans le domaine du multimédia où j'ai tout de même pu voir plein de choses différentes comme le graphisme, la vidéo, le web, la communication, etc... Si je n'en retiens pas spécialement grand-chose aujourd'hui, ça m'a tout de même permis de m'ouvrir à d'autres domaines et de tester différentes choses que je n'aurais jamais eu l'occasion de faire sinon. J'y ai également appris Photoshop et fait la rencontre de personnes super, rien que pour ça valait le coup finalement je pense ! ^^

Après ces 2 ans, j'ai réussi à intégrer une école de jeux vidéo (Supinfogame RUBIKA à Valenciennes) et c'est à ce moment-là en fait que je me suis rendu compte que le Game Design n'était pas du tout fait pour moi (même si ça reste très intéressant) et au contraire, aux côtés d'autres étudiants venant des filières artistiques de l'école (Game Art et Cinéma d'animation), ça a fait tilt dans ma tête : le dessin et tout ce qui en découle (illustration, concept art, etc...) c'est ce que j'ai toujours aimé faire et ce qui continu de me passionner encore aujourd’hui au point d’en faire ma carrière.

J’ai donc bifurqué en cours d’année vers le cursus Game Art de l’école. Au final, je n'ai passé qu'un an là-bas car j'ai réalisé que le fonctionnement de l’école et la pédagogie/le programme ne me convenait pas : j'avais vraiment le besoin d'apprendre ce dont j'avais besoin au moment où j'en avais besoin et précisément dans le domaine qui m'intéresse plutôt qu’apprendre tout un tas de choses très variées (parfois même très poussées) dans différents domaines avant même d’avoir vu tous les fondamentaux en Art par exemple.C'est là que j'ai pris la décision d'apprendre et de me former via le programme indispensable de Digialpainting.school en me donnant environ 1 an pour le faire. Ce n’était pas une décision facile à prendre que de quitter au bout de seulement un an l'école que je visais depuis le lycée mais je pense que ça en valait le coup et je ne regrette absolument pas mon choix ! ^^

D’où t’est venue ta passion pour le digital painting ? Tu as commencé quand ?

Le dessin en lui-même, c’est quelque chose que j’ai toujours pratiqué pour mon loisir depuis tout petit, à part durant mes années fin collège/lycée où c’est vrai que j’ai laissé ça de côté. En revanche, le digital painting c’est quelque chose que j’ai découvert sur le tard. Pour la petite histoire, quelques temps avant la rentrée à Supinfogame (Septembre 2017), j’ai reçu la liste des fournitures et il nous était demandé d’avoir une tablette graphique, même pour les étudiants des filières non artistiques. Je voulais faire les choses bien donc j’ai acheté ma toute première tablette graphique pour l’occasion (une petite wacom intuos pro) et à quelques jours de la rentrée, j’ai voulu la tester.

C’est là, qu’en faisant quelques recherches pour savoir par où commencer, je suis tombé sur une vidéo de la chaîne Youtube de digitalpainting.school où j’ai essayé de refaire pas à pas l’illustration de la vidéo (c’était un paysage de fantasy avec un marais inquiétant et des montagnes en fond) et vraiment, j’ai trouvé ça incroyable et j’ai tout de suite adoré ! Auparavant, je prenais vraiment pour acquis toutes les illustrations que je voyais dans les jeux-vidéo, les jeux de cartes, etc… Je ne me posais même pas la question de comment elles étaient faites. En y repensant, c’est fou mais je n’avais même pas conscience qu’il y avait des artistes pour qui créer toutes ces belles images était leur métier et encore moins qu’il était possible d’apprendre tout cela. Ça m’a permis d’ouvrir les yeux complètement sur ce domaine et c’est là que véritablement tout a commencé, j’ai continué à pratiquer régulièrement et à me nourrir de toutes les informations que je pouvais trouver sur le sujet.

Dessines-tu également en traditionnel ?

Pas vraiment. Ça m’arrive tout de même de temps en temps de faire du dessin en traditionnel notamment lorsque je fais une session de dessin de pose mais ça reste assez rare. Je compte m’y mettre un peu plus sérieusement à l’avenir car je suis quelqu’un qui, en digital, travaille beaucoup à partir de lines et je pense que travailler les deux en parallèle pourraient clairement m’apporter plus de spontanéité et de dynamisme dans mes traits. En ce moment, je suis aussi dans une période où j’essaye de trouver et d’expérimenter avec des styles qui me permettrait de plus incorporer la line à mon process.

Comment as-tu découvert DigitalPainting.school ?

Tout d’abord grâce à la chaîne Youtube de DPS et les vidéos gratuites de cours et d’interviews (je me rappelle que celles de Lorenzo Mastroianni et de Géraud Soulié m’avaient beaucoup inspiré à l’époque). Je me suis ensuite rapidement inscrit sur le site où j’ai commencé à partager mes touts premiers digital painting et à échanger sur le forum avec les autres membres de la communauté.

Tu fais partie de ces artistes qui sont dans la tranche très haute en termes de vitesse de progression. En un an et demi tu m’as sidéré. Est-ce que tu as un truc particulier ?

Merci beaucoup ! Je pense qu’il y a plusieurs choses qui m’ont permis de progresser rapidement. Tout d’abord, j’ai eu la chance de suivre des cours complets de qualité avec DPS qui passent en revue toutes les notions et les fondamentaux nécessaires et indispensables pour tout artiste sérieux. Ensuite, avoir l’occasion de recevoir des critiques de la part d’autres artistes, qu’ils soient débutants ou très avancés a beaucoup de valeur, tout comme d’en donner (en donnant des conseils ou des retours, ça te force à réfléchir et à formuler des notions artistiques concrètes et mine de rien c’est tout aussi utile à la personne en face qu’à toi-même).

Je pense également que l’état d’esprit dans lequel on est lorsqu’on apprend a une grande influence. C’est pour ça que je pense que c’est très important de toujours rester curieux et de toujours essayer d’en apprendre le plus possible sur son domaine. Dans mon cas par exemple (et encore plus lorsque j’ai commencé), toute la journée je pensais digital painting, j’étais sans cesse en train de réfléchir et de me questionner sur quelque chose, que ce soit sur une notion (lumière, couleur, perspective, valeurs, etc…), un process (line, greyscale, 3D, etc…) ou une technique (comment coloriser une image à partir d’une greyscale, comment peindre efficacement du feuillage, etc…).

En fait, à chaque fois que je rencontrais un problème et que je ne comprenais pas quelque chose, ça créait une frustration énorme en moi qui me poussait à aller chercher la réponse coûte que coûte (à l’époque, j’ai dû écumer toutes les ressources gratuites disponibles sur le net ahah). En bref, je ne supportais pas d’être ignorant sur un sujet qui compte pour moi comme le dessin/digital painting. Je pense que cette mentalité de « je rencontre un problème, je dois m’y attaquer et le résoudre » est très efficace lorsque tu apprends sérieusement quelque chose.

Pendant combien de temps t’es-tu entraîné de manière active en digital painting ? Et à quel rythme par jour ou semaine ? Avais-tu un fonctionnement particulier ?

Pendant ma première année à Supinfogame, je pratiquais le digital painting assez régulièrement mais pas de manière très consistante : seulement quelques heures par ci par là dans la semaine. En revanche, lorsque j’ai attaqué les cours du programme indispensable, j’ai rapidement pris un rythme de 6h/jours, 6 jours/7 (je gardais quand même le dimanche pour me reposer).
Aujourd’hui, ça fait à peu près 2 mois que j’en ai fini avec le programme indispensable et je suis encore calé sur ce rythme ci. Il m’arrive tout de même de temps à temps, de faire un peu plus de 6 heures par jours mais je ne me force pas, c’est à l’envie. Par contre, depuis quelques mois, j’ai pris l’habitude de prendre beaucoup plus de pauses durant la journée (quelque chose comme 30 minutes toutes les 1h30) et ça m’a beaucoup aidé : ça permet d’être plus concentré pendant les périodes de travail, d’avoir un regard plus juste sur ce qu’on fait et même au niveau du bien-être, ça fait du bien de faire une pause pour reposer ses yeux, d’aller se dégourdir les jambes lorsque tu restes assis sur une chaise une bonne partie de la journée ou simplement de faire autre chose que du dessin pendant la journée.

Je pense que le rythme de travail ça reste quelque chose d’assez personnel, qui va potentiellement changer d’une personne à une autre. Maintenant, si je devais donner un conseil à des artistes débutants qui se posent la question sur combien de temps ils devraient travailler, je dirais que ça dépend des objectifs que l’on se donne avec le digital painting. Si on souhaite faire du digital painting en tant que loisir, quelques heures de pratique par semaines voir peut-être même moins que ça, c’est déjà très bien ; ça va permettre de progresser tranquillement tout en se faisant plaisir. Par contre, si l’on souhaite, à terme, en faire son métier, je pense qu’il faut essayer de traiter ça comme si c’était déjà son vrai travail et s’organiser pour avoir un emploi du temps et un rythme établi qui permette de pratiquer le plus régulièrement possible. L’important c’est d’être honnête avec soi-même et de trouver l’équilibre entre le niveau que l’on souhaite atteindre, le temps qu’on souhaite y investir et sa « résistance à l’effort » actuelle (ce n’est pas exactement le bon terme mais c’est l’idée). Sur ce dernier point, je pense que ça peut être intéressant, si l’on souhaite augmenter son rythme, d’y aller progressivement : par paliers de 30 minutes supplémentaires dans la journée tous les x semaines/mois par exemple.

Tu as suivi les 3 Parties des cours du Programme indispensable. Est-ce que ces cours t’ont aidé à progresser si vite ? Si oui, comment exactement ?

C’est exact et oui totalement ! Comme je l’ai dit plus haut, des cours de qualité ça fait vraiment la différence. A mon sens, c’est un vrai tremplin pour accéder à un bon niveau en digital painting car les cours sont très orientés fondamentaux (surtout les parties 1 et 2), qui sont la chose la plus importante pour un artiste. C’est vraiment indispensable de les connaitre et de les maitriser un minimum pour pouvoir ensuite exprimer tout ce qu’on a envie avec le dessin/digital painting. D’ailleurs, une fois qu’on est à l’aise avec, on se rend vite compte que les seules limites qu’on a sont celles de notre imagination et on ne se sent plus bridé par la technique (ou beaucoup moins en tout cas).

Pour donner un exemple concret, on ne va pas apprendre quelque chose comme « comment dessiner un chien en 4 étapes facile ». Non, au contraire on va vraiment s’entraîner à réfléchir et à dessiner en volume, en pratiquant le dessin d’imagination. En apprenant avec cette approche, ça permet de ne pas être limité par son sujet et de continuer à progresser de manière exponentielle et indépendante par la suite. Que l’on ait à dessiner un vaisseau spatial, une hache de guerre, une maison ou Léonardus en train de prendre son bain, on a tous les outils pour y arriver ! ^^
Le format des cours y est également pour beaucoup je trouve. C’est tellement agréable d’avoir des cours en format vidéo que tu peux consulter autant de fois que tu le souhaites jusqu’à ce que tu ais parfaitement compris. C’est quelque chose qu’on ne retrouve pas dans la plupart des écoles d’Art et rien que pour ça, ça fait une différence. On peut également toujours s’adresser à un des formateurs pour avoir plus d’infos ou se faire expliquer un point qu’on n’a toujours pas très bien compris et ça aussi c’est génial !

Tu avais fini 2è au dernier Challenge de DPS. Tu peux nous expliquer comment tu as créé cet excellent concept art ?

Oui bien sûr ! La première étape de la création de ce concept art et aussi la plus importante à mon sens, a été de trouver une histoire pour mon personnage afin d’essayer de mieux le cerner, de mieux comprendre qui il est, quel est son passé, ses motivations, ses traits de caractères, etc… car toutes ces informations vont venir guider de manière plus ou moins importante toute la suite du processus de design. C’est peut-être surprenant mais c’est l’étape où je ne dessine pas du tout qui est la plus importante pour moi. Pour ce personnage, la petite histoire que j’avais trouvé ressemblait à ça : « Issu de la classe pauvre de la capitale du royaume, le personnage (ça peut être utile de lui trouver un nom d’ailleurs) a grandi seul dans les bas-fonds, côtoyant la misère et le crime.

Rapidement, il a développé lui aussi des aptitudes remarquables pour le vol et la discrétion ce qui lui a permis de survivre efficacement et de s’élever dans la société par la suite. En effet, de nature jovial et positif, il ne s’est jamais plaint et s’est toujours démené pour aller de l’avant. Aujourd’hui, il vit une vie relativement paisible d’honnête citoyen même s’il n’est pas jamais contre un petit larcin de temps en temps pour son amusement. Il vous dira par contre qu’il ne fait « qu’entretenir son Art »».
Après cette étape qui me permet d’avoir une vision plus précise de ce que je veux pour mon personnage, je rassemble différentes images de références pour constituer un « moodboard ». Pour celui-ci, je vais par exemple prendre des photos de grenouille, de costumes de différentes époques, etc…

Ensuite, je continu dans un process purement itératif : à chaque étape, je teste plusieurs visuels et j’affine mon design.
Je commence par chercher la morphologie du personnage en me concentrant sur son anatomie et sa pose. C’est une étape importante car c’est celle qui va avoir le plus d’influence sur la silhouette du personnage. Après ça ou en parallèle, à l’aide de mes références, je teste plein d’apparences, de tenues différentes en gardant à l’esprit mon histoire initiale, l’importance de la silhouette et la cohérence du langage visuel.
Une fois que j’ai plusieurs propositions de design qui sont satisfaisantes, je choisi celle qui me plaît le plus et qui représente le mieux l’image que je me fais du personnage, puis je fais des variantes de ce même design. A ce stade, c’est l’affaire de petits changements pour tester s’il n’est pas possible de l’améliorer encore un peu.

Ensuite, une fois que j’ai validé mon design, je fais des tests de couleurs en créant différentes associations. En l’occurrence ici j’ai choisi une harmonie de couleurs complémentaires de vert et de rouge pour faire ressortir au maximum le personnage. C’est une étape relativement subjective à mon sens, plusieurs schémas de couleurs peuvent très bien marcher.
A ce stade, mon design est arrêté et définitif. Je me contente simplement de passer quelques heures supplémentaires dessus afin de pousser le rendu pour voir à quoi il pourrait vraiment ressembler une fois modélisé et intégré dans un moteur de jeu (et aussi pour le plaisir d’avoir une image vraiment sympa du personnage il faut l’avouer eheh ^^).
Pour ce projet, j’ai également voulu faire un « turnaround » du personnage, dans le cas où un artiste 3D devrait passer derrière moi pour le modéliser. Ça permet ainsi de faciliter son travail et d’être sûr que le design du personnage post-modélisation reste fidèle au concept.

Qu’est-ce que les Challenge DPS t’ont apporté ? Quel était ton état d’esprit en participant ? Tu vas gagner le prochain ? :p

J’ai voulu participer à ce challenge tout d’abord parce que le thème était plus génial que jamais ! La fantasy s’est vraiment mon truc ! Du coup, je me suis dit « Tu n’as pas d’excuses, il faut que tu y participes à celui-là ! ». Parce que c’est vrai que j’avais voulu participer aux 2 challenges précédents mais je m’étais tellement mis la pression qu’au final, les débuts d’images que j’avais fait à l’époque pour l’occasion de ne me plaisait pas du tout et j’avais fini par abandonner.

Et puis, ce challenge est arrivé aussi à un moment où je commençais à réfléchir très sérieusement au fait de passer pro et à créer mon premier véritable portfolio. Je me suis donc dit que c’était une super occasion de tester mon niveau actuel, de voir si j’étais capable au minimum de ne pas paraître ridicule à côtés des artistes super talentueux que compte la communauté DPS et également de soumettre mon travail au jugement de professionnels de l’industrie. J’ai vraiment voulu donner mon maximum pour ce challenge et repousser mes limites en créant plusieurs designs de personnages, un environnement et une créature, de la meilleure qualité possible pour chacun.
Je compte effectivement participer au prochain ! Le gagner on verra mais ce qui est sûr c’est que je vais continuer à me donner à fond ! :D

Quel a été le (ou les) digital paintings où tu as ressenti une “percée” ? Et pourquoi ?

De manière générale, à chaque nouveau digital painting j’essaie de faire le maximum et d’aller toujours un tout petit peu plus loin qu’avec le précédent, de gagner en qualité générale en poussant un peu plus le rendu, le réalisme des matières, le dynamisme de la compo, le storytelling, etc… ce qui fait que chaque digital painting qu’on peut voir dans ma galerie représente la plupart du temps le niveau que j’ai en me donnant à fond à tel moment.

Il n’y a pas que des avantages à faire ça parce que du coup, inconsciemment je me mets pas mal la pression à chaque image que je fais et j’ai plus de mal maintenant à faire des images simplement pour le fun, des croquis rapides, des speed-painting, etc…
Il y a quand même 2 digital painting où j’ai effectivement ressenti plus que d’habitude une « percée » :

Celui-ci c’est l’illustration avant-après de la partie 2 du programme. Je crois que c’est une des premières fois où au moment de m’arrêter, je me suis dit que j’étais vraiment content de mon illustration et où j’étais vraiment fier de moi (maintenant j’y vois plein de défauts mais bon c’est normal ^^).

Celui-ci c’est un de mes tous derniers digital painting que j’ai fait il y a un peu plus d’un mois maintenant. C’est d’ailleurs le même genre d’image que la précédente, du coup ça fait un petit peu office d’avant-après également (il y a 5 mois d’écarts entre les 2).
Sur celle-ci, même si ce n’est pas parfait, je trouve que j’ai réussi à corriger certains de mes défauts récurrents comme par exemple le fait de tout détailler dans mon image. Là le point focal est toujours détaillé mais je fais passer les autres éléments au second plan que ce soit en les détaillant moins ou en les floutant. J’ai également réussi plus ou moins bien à augmenter le dynamisme de mon image en créant des effets de vitesse ou en en incorporant plus de foreshortening à la pose du personnage.

Quel est généralement ton processus de création ? As-tu une étape préférée ?

Au niveau de mon processus, il n’est pas vraiment définitif et j’en change régulièrement, je change l’ordre de certaines étapes, etc… mais il y a quand même des étapes récurrentes par lesquelles je passe :
Lorsque je fais une illustration, je commence par écrire sur mon document tout ce qui peux m’aider à visualiser la scène et l’histoire que je veux raconter. Rien de très compliqué ou de très long mais en faisant ça, je m’évite assez efficacement de passer des heures devant un document vierge sans savoir trop quoi faire, quoi peindre. Ça me permet de me concentrer également sur l’aspect «story-telling » qui peut me faire défaut.

Ensuite, je fais une série de plusieurs thumbnails (3-4 en général) en écrivant en dessous de chacun l’histoire que je souhaite raconter. Ça peut être une variante de la même histoire lorsque j’ai une idée assez précise de ce que je veux raconter ou alors changer complétement à chaque fois, quand je ne suis pas arrêté sur quelque chose en particulier. Durant cette étape, j’y vais à l’instinct : quelquefois je vais commencer en masses en valeurs de gris, certaines fois de manière graphique avec seulement du noir et du blanc, des fois en line ou encore en mélangeant les 3. En général, le résultat est assez brouillon mais suffisamment clair pour que je sache où je vais. Ensuite, j’ai l’habitude de passer par une phase de line art plus ou moins propre pour vraiment poser ma composition une bonne fois pour toute. C’est en général en parallèle de cette étape que je vais chercher les premières références dont j’ai besoin pour construire mon image.

De toute façon, tout au long de mon process je vais régulièrement chercher des références dès que j’en ai besoin pour m’aider. Ensuite, je fais rapidement un test pour le schéma de lumière avec un calque en mode lumière vive/lumière crue par-dessus le tout. Après ça, je passe par une colorisation en aplats de couleurs lorsque je passe par un line art ou une colorisation indirecte dans le cas où j’ai poussé les valeurs en noir et blanc. Généralement j’adapte ma méthodologie à ce moment-là selon le type d’image que je fais : pour une image avec beaucoup d’atmosphère ou avec une ambiance colorée marquée je préfère passer par des valeurs et une colorisation indirecte en jouant avec les modes de fusion et les courbes de transfert de dégradés.

Une fois que tout ça est posé, la (très) longue étape de rendu commence. J’ai tendance à réduire au maximum le nombre de mes calques en abordant cette étape, typiquement, un calque pour le personnage et un calque pour le background. Pour un paysage, je sépare les différents plans sur un calque chacun. Ça me permet de travailler plus confortablement et au besoin d’augmenter petit à petit la résolution de mon document pour pouvoir détailler plus facilement. Je pense que cette étape où je peux prendre mon temps pour pousser le niveau de rendu est ma préférée.

J’ai l’impression que tu passes beaucoup de temps sur chaque image pour avoir le meilleur résultat possible, je me trompe ?

Oui c’est vrai ! Quand je fais une illustration, j’aime bien chercher un niveau de rendu assez poussé parce que c’est quelque chose que j’aime faire (comme je le disais, la phase de détails dans une image c’est une de mes étapes favorites) : le meilleur moment pour moi c’est quand ma composition est établie, mes couleurs posées et qu’après un peu de rendu, je commence à sentir que mon image prend vie, ça me motive à y passer encore plus de temps encore pour la peaufiner. Mais c’est aussi quelque chose que j’adore observer dans les œuvres des autres artistes. Pour l’anecdote, il y a un site qui regroupe toutes les illustrations issues du jeu League Of Legends en très haute résolution et souvent, j’aime bien aller y faire un tour juste pour aller zoomer sur ces images pour apprécier le travail de rendu de l’artiste.

Ça me permet de voir comment telle texture est gérée, à quel point le rendu est poussé sur telle zone, le brushwork de l’artiste, la technique utilisée (texture photo, custom brush, etc…) et ensuite, je m’en inspire pour mes propres images. D’ailleurs, ça peut paraître contradictoire mais c’est en faisant ça que j’ai compris une bonne fois pour toutes qu’il ne fallait pas pousser le niveau de détails partout et que ce qui compte c’est l’image dans sa globalité. Au début, j’ai aussi été très surpris de voir que très souvent, en zoomant, les détails sont très suggérés voir carrément brouillons dans ces illustrations qui, de loin, ont l’air tellement détaillées et raffinées au maximum.

Mais au final, ça fait sens car l’artiste sait que l’important est la lisibilité de son œuvre à la distance à laquelle elle va être vu par les joueurs donc il n’a pas à s’embêter à aller zoomer à l’infini pour faire en sorte que chaque petit détail soit poussé au maximum ; au contraire ce serait même contre-productif. Ça permet également de ne pas passer un temps fou sur chaque image accessoirement ^^.

Cela t’arrive-t-il de bloquer durant la création d’un digital painting ? Si oui, comment surmontes-tu ça ?

Oui c’est quelque chose qui peut m’arriver. En général, j’ai remarqué que ça m’arrivait soit au tout début du processus, soit au moment d’établir l’ambiance colorée de mon image.
Typiquement, c’est l’éternelle question de « bon ok, qu’est-ce que je peins aujourd’hui ? ». Quand ça m’arrive, je reviens toujours à l’histoire que je veux raconter. L’idée, c’est de me créer une sorte de brief auquel me référer au besoin, où toutes les informations pragmatiques de l’image sont présentes.

Ce « brief » est censé répondre concrètement à qui ? quoi ? où ? comment ? etc… En faisant ça, ça m’aide également à visualiser plus clairement la scène dans ma tête, ce qui est hyper important à mon sens pour aborder plus sereinement l’étape des thumbnails.
Ensuite, pour les couleurs, je rencontre souvent des difficultés car je sais que c’est tout bêtement un de mes points faibles.

En général, pour y remédier, je vais chercher des références spécialement pour ça. Je regarde aussi d’autres illustrations pour m’inspirer, des screenshot de scènes de films ou tout simplement des photographies « réelles ». De toute façon, les références sont toujours d’une grande aide dans la plupart des cas lorsqu’on bloque sur quelque chose (que ce soit pour de l’anatomie, du design, de la couleur, de la composition, etc…).
Et de manière générale, séparer le processus de création d’une image en plein de petites étapes facilement abordables m’aide pas mal.

Ta galerie est très variée et ton talent est encore jeune mais que préfères-tu peindre actuellement et vers quoi aimerais-tu t’orienter le plus ?

Actuellement, j’aime beaucoup faire de l’illustration (illustration de fantasy et de type « splash art ») et du concept de personnages. C’est vraiment ce qui me plaît le plus et j’aimerais me spécialiser dans ça. J’ai eu plusieurs phases ces derniers mois où j’ai expérimenté de l’environnement, de la créature, des props, etc… qui m’ont beaucoup plu mais je remarque qu’à chaque fois je reviens vers les personnages. C’est ce vers quoi je suis le plus attiré d’ailleurs dans tous les univers qui me plaisent, des jeux-vidéo en passant par le cinéma. J’ai tendance à plus accrocher au développement des personnages, leur background, leur design, leurs actions, etc…

En y repensant, cette attirance pour les personnages n’est pas nouvelle, quand j’étais petit et en grandissant, je dessinais quasiment exclusivement les personnages de mes mangas, anime, films préférés.
J’aime tout de même explorer d’autres choses de temps en temps : par exemple, je prends beaucoup de plaisir à faire de l’environnement à l’occasion. Il y a un côté relaxant je trouve à peindre un paysage ou un lieu. Peut-être parce que c’est un peu plus abstrait, avec des formes plus organiques, je ne sais pas… ^^

As-tu eu des difficultés liées à ta situation pour progresser dans cette passion ? (manque de temps, incompréhension des proches, doutes personnels...)

J’ai la chance d’avoir des parents qui ont été très compréhensifs lorsque je leur ai annoncé que je souhaitais quitter mon école pour me consacrer à mon apprentissage indépendamment via la formation de digitalpainting.school. J’ai bien sûr dû leur expliquer en long, en large et en travers mon projet pour qu’ils me soutiennent mais je pense qu’ils ont vite compris que c’était très important pour moi et que je m’y investirais à fond.

Après, j’ai clairement eu des moments de doutes tout au long de cette dernière année et demie. J’ étais motivé et déterminé mais ça ne m’a pas empêché de passer par tous les moments difficiles qu’on peut imaginer et de me poser des tas de questions comme par exemple, « est ce que je vais avoir un niveau suffisant d’ici x temps, est ce que je travaille assez dur, est ce que je vais réussir un jour à avoir le même niveau que tel artiste, est ce que je vais réussir à trouver du boulot, etc… » Globalement, je m’étais mis une pression de dingue et il a vraiment fallu que je fasse un travail sur moi-même pour améliorer cette situation et ma façon de penser par rapport à mon apprentissage.

Il y avait aussi l’isolement qui m’a pas mal plombé le moral à un moment. Vu que je travaille au minimum 6 heures par jours et que j’habitais assez loin de mes amis il y a encore peu, les occasions de les voir se faisaient assez rares alors que dans le même temps, c’est hyper important de continuer à avoir une vie à côté, de faire autre chose, de voir du monde, même lorsqu’on a une passion dévorante comme le digital painting.

Je me suis d’ailleurs beaucoup reconnu dans l’interview de Jérémy Vitry lorsqu’il en parlait et c’est le genre de choses qui fait du bien d’entendre de la part d’un artiste plus expérimenté.
C’est dans ces moments-là que faire partie d’une communauté, échanger via des forums/discord ou les réseaux sociaux peut être d’une grande utilité.

De tout façon, je pense, comme beaucoup de monde, que le plus difficile dans le développement d’un artiste c’est l’aspect psychologique. Être bon techniquement, connaître ses fondamentaux, faire de belles images c’est déjà un très grand défi en soi c’est sûr mais ça reste très pragmatique : en faisant les efforts nécessaires et en y mettant du temps et de la passion, on peut atteindre un bon niveau. En revanche, pour tout le côté psychologique, il n’y a pas vraiment d’explications, de règles. Chacun doit trouver ce qui marche pour lui pour avancer, pour rester motiver, continuer à prendre du plaisir tout en travaillant dur et juste moins se prendre la tête tout le temps ! ^^ Et c’est vrai qu’au début c’est quelque chose qu’on a tendance à oublier ou à sous-estimer.

Si je ne m’abuse, tu te prépares à entrer dans le monde professionnel ? Tu te sens prêt ?

Oui ! Je vais très prochainement faire les démarches pour m’installer en tant que freelance, tout en restant ouvert aux opportunités de travailler à temps complet au sein d’un studio de jeux vidéo. Au départ, je pensais privilégier cette dernière option car c’est peut-être plus simple et moins contraignant lorsqu’on commence, dans le sens où il n’y a pas toute la partie administrative à gérer mais je pense qu’acquérir de l’expérience en freelance m’aidera beaucoup plus pour obtenir un jour une place en studio. J’aimerais également beaucoup faire l’expérience d’un studio d’outsourcing, je pense que ça me plairait étant donné que ça combine un peu les 2 domaines (le fonctionnement d’un studio physique mais en travaillant sur une variété de projets).

Quel serait ton rêve de carrière artistique, si tu en as ?

A moyen/court terme, mon objectif serait de pouvoir vivre financièrement de mon travail, d’avoir régulièrement des commandes sympas et de pouvoir continuer en parallèle à bosser sur des projets personnels.
A long terme, je rêverais de travailler pour Riot Games au sein de leur team d’illustrateurs et de bosser notamment sur les splash art des personnages de League of Legends ! Pour ça j’ai encore un sacré bout de chemin à faire par contre. L’industrie peut rapidement changer tout comme mes objectifs mais pour l’instant c’est vraiment le but ultime dans ma tête !

Où trouves-tu l’inspiration ? As-tu des artistes préférés ?

En général, vu que je consomme régulièrement de « l’Art », que ce soit via internet, les films, les animes, les jeux vidéo, etc… tout ça m’inspire passivement, ce qui fait que j’ai régulièrement des idées qui me viennent. Le plus important dans ces moments là pour moi c’est d’avoir quelque chose pour les noter car sinon je les oublie très facilement… :p

Quand je suis vraiment en panne sèche d’inspiration, j’aime bien faire un tour sur artstation ou sur pinterest pour vraiment « m’entourer » de visuels à foison, ce qui m’aide à lancer le processus d’inspiration. Mais si vraiment rien ne me vient après tout ça, je fais des études pour rester productif.
Il y a une petite astuce que je tiens d’un podcast de l’artiste Adam Duff qui marche également bien dans ces moments-là : c’est de ne tout simplement rien faire pendant quelques minutes pour se laisser le temps de s’ennuyer complétement. C’est quelque chose que le cerveau ne doit pas apprécier car la plupart du temps, au bout d’un moment, les idées fusent littéralement !

Il y a énormément d’artistes dont j’apprécie le travail et qui m’inspire : parmi les plus significatifs, il y aurait tout d’abord évidemment tous les illustrateurs travaillant à Riot Games (Esben Rasmussen, Jessica Ohyenart, Alvin Lee, Chengwei Pan, Alex Flores, etc…). Ce sont vraiment mes inspirations numéro 1 ! Il y a également beaucoup d’autres artistes que je pourrais citer qui m’inspirent à différents niveaux et pour différentes raisons comme par exemple Bayard Wu, Cynthia Sheppard, Lorenzo Lanfranconi, Dave Greco, Anna Podedworna, Rudy Siswanto, Kiennan Lafferty et pleins d’autres que j’oublie certainement.
Ma dernière grosse inspiration vient de l’artiste Marko Djurdjevic ainsi que, plus globalement, du monde du comics. J’adore le travail de la line, le dynamisme qu’on peut y retrouver, etc… et j’aimerais plus m’en inspirer à l’avenir.

As-tu d’autres hobbys que le digital painting ?

Oui ! C’est vrai que le digital painting occupe une bonne partie de mes journées mais j’essaie quand même de me garder du temps pour faire du sport (course à pieds, renforcement musculaire), c’est un bon moyen de rester en forme et en bonne santé et en même temps de se vider la tête. J’aime aussi beaucoup écouter de la musique de différents genres avec une préférence pour le Métal et le RAP US. Je fais également de la guitare électrique depuis plusieurs années. J’aime bien aussi cuisiner ou faire des gâteaux, c’est relaxant je trouve ^^. Je m’intéresse également beaucoup à ce qui tourne autour du développement personnel.
A l’avenir j’aimerais beaucoup voyager plus régulièrement pour découvrir d’autres horizons et cultures et apprendre le piano 😊

As-tu des conseils à donner aux autres élèves ou toute personne souhaitant progresser rapidement ?

Oui ! Pour progresser rapidement, je pense que le plus important c’est de faire du dessin une habitude pour ensuite le pratiquer le plus régulièrement possible, dans l’idéal tous les jours : Rien qu’avec 1 heure par jours (ce qui est déjà pas mal), on peut progresser efficacement et relativement vite je pense.
Je conseille aussi quand on débute de se concentrer seulement sur les fondamentaux et de ne pas s’arrêter à la première impression qu’on peut en avoir, c’est-à-dire quelque chose de long, compliqué et ennuyant. D’abord parce que ce n’est pas vrai : apprendre les fondamentaux avec les bonnes méthodes c’est vraiment fun ! ^^ Et aussi parce que c’est à la base de tout et c’est en les maitrisant qu’on va ensuite pouvoir s’éclater en digital painting et donner vie à tout notre imaginaire.

Je conseillerais aussi en phase d’apprentissage, d’essayer d’emmagasiner le plus d’informations possible sur le domaine que ce soit des connaissances directes en termes de dessin mais aussi tout ce qui gravite autour (les métiers de l’industrie par exemple).
Je pense également que c’est important d’expérimenter au maximum durant cette période d’apprentissage, que ce soit en termes de processus de création, de sujets (personnages, environnements, etc…), de techniques ou même de domaines (illustration, concept art, 2D art, etc…) car c’est la meilleure façon de savoir au final ce qui nous plait le plus et donc dans quoi on va avoir envie de se spécialiser par la suite.

Par rapport à l’état d’esprit, je pense que c’est important d’essayer le plus tôt possible de se détacher un petit peu de son travail. C’est de cette façon qu’on va tirer le plus de bénéfices de la critique (qui est très importante pour progresser). Je me rappelle qu’au tout début, c’est quelque chose dont je n’avais pas conscience, ce qui fait qu’à chaque fois qu’on me faisait une critique, (et même lorsqu’elle était constructive) je le prenais personnellement et ça avait tendance à me démotiver et à me faire me sentir mal de manière générale. Et du coup, je passais complètement à côté d’une chance incroyable de progresser. Similairement, il y a une phrase que j’aime beaucoup qui résume ça : « L’idéal c’est d’être extrêmement critique envers son travail d’un côté et d’être indulgent avec soi-même de l’autre. »
Et enfin, quelque chose qu’on entend souvent mais qui est tellement vrai, c’est d’essayer de prendre au maximum du plaisir dans ce qu’on fait et d’apprécier le chemin qu’il nous reste à parcourir pour atteindre nos objectifs.

J’espère que ce sera utile et pourra aider certaines personnes, merci beaucoup pour l’interview !